Selon un sondage Deloitte-Ifop, 27% des jeunes diplômés considèrent que la mauvaise situation du marché de l’emploi français va les conduire à partir travailler à l’étranger. Ils sont deux fois plus à penser cela par rapport à 2012.
Un très mauvais sondage pour le gouvernement. Et évocateur : 27% des étudiants fraîchement diplômés envisagent de faire leurs bagages pour l’étranger où les opportunités professionnelles leur paraissent plus favorables, indique le dernier sondage Deloitte/Ifop sur la question.
Les provinciaux plus déprimés que les parisiens
C’est encore moins du tiers de l’effectif sondé mais c’est surtout deux fois plus qu’en 2012 à la même période (13%). Preuve qu’en un an, les incertitudes pesant sur le marché du travail français, miné par la dépression économique, se sont encore renforcées : une très forte majorité de ces étudiants (58%), diplômés de Bac à Bac +5 depuis moins de trois ans, jugent minces leurs opportunités professionnelles françaises dans le prochain semestre (+7%), un pessimisme d’ailleurs plus sensible chez les provinciaux (62%) que les parisiens (38%).
Il faut dire que les faits leur donnent raison : 38% signalent n’avoir eu aucun entretien lors de ces quatre derniers mois, 20% deux et 12% un seul.
Dix mois pour décrocher un emploi
Pour ceux (55%) qui sont parvenus à décrocher un emploi, les démarches ont été longues et laborieuses : ils disent avoir envoyé en moyenne 16 curriculum vitae et attendu dix semaines avant d’avoir une réponse positive : les CDI ont été plus fréquents (76%) pour les diplômés des grandes écoles que pour leurs homologues des IUT (43%).
Ils ne semblent pas croire dans les vertus du contrat de génération pour créer de l’emploi, bien que 65% des jeunes aimeraient en profiter, mais misent davantage sur une réforme de la formation professionnelles, une baisse des impôts et des mesures en faveur de la compétitivité.