Quelques heures après avoir annoncé l’intégration de la 4G dans les forfaits à deux euros de Free, Xavier Niel, patron de l’opérateur, a répondu sèchement à une attaque diffusée sur Twitter par le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg.
L’offre coup de poing annoncée ce matin par Xavier Niel, patron de Free Mobile, ne secoue pas seulement le marché des opérateurs. La nouvelle remonte jusqu’au sommet de l’Etat qui n’hésite pas réagir, par la voix du ministre en charge du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Les deux hommes se sont gentiment écharpés cette après-midi sur le site de micro-blogging Twitter, dans une brève mais sèche partie de ping pong verbal. C’est Montebourg qui a allumé la mèche en réagissant à un tweet posté à 8h53 par Xavier Niel : « Toujours plus de destruction d’emplois dans les telecoms grâce aux excès low cost de #freeMobile » a écrit le ministre en référence à l’annonce faite le jour même par le chef d’entreprise promettant l’inclusion d’offres 4G dans les forfaits actuels à deux euros proposées par Free (zéro euro pour les abonnés à la FreeBox).
La réponse de Niel à cette pique gouvernementale a été cinglante : « 124K emplois directs en 2009, 129K en 2012 + 5K emplois créés grâce à #FreeMobile. Et votre bilan M. le Ministre ? 🙂 ».
Le 4 décembre dernier, Arnaud Montebourg avait déjà réagi, dans un communiqué rédigé conjointement avec la ministre en charge de l’Economie numérique Fleur Pellerin, au premier coup commercial porté par Free sur le marché de la 4G (19,99 € soit le même prix que les pour les services de la 3G). Les deux collègues de Bercy estimaient alors que « l’annonce de l’opérateur Free apparaît comme un pari audacieux et risqué alors que son réseau reste en construction ». Et d’ajouter : « L’offre de 4G dans son ensemble risque d’apparaître douteuse aux yeux des consommateurs si la qualité de service n’était pas au rendez-vous ».
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