L’activité se réduit en France indiquent les dernières projections réalisées par l’Insee reflétant le climat dit des affaires. La situation est particulièrement alarmante dans le bâtiment et les Travaux publics et, chose plus rare, également dans les services. Parallèlement, le moral des industriels en par pis un coup.
Ce ne sont que des chiffres mais leur fiabilité est réputée. En donnant une photographie instantanée de l’état de l’activité dans les principaux secteurs économiques français, ils jaugent ce qu’on appelle le climat des affaires.
Reprise en berne
Après une embellie en mars (l’indice avait progressé de 4 points), le thermomètre est reparti à la baisse en mars. Faut-il y voir un rapport avec l’élection présidentielle ? Peut-être. Mais ces mauvaises tendances illustrent surtout l’espoir déçu d’une reprise qui, malgré des attentes sérieuses en mars liées à de meilleures perspectives de croissance, se fait toujours attendre.
Le ralentissement est surtout sensible dans le bâtiment, les TP et même les services dont c’est la première baisse depuis cinq mois :
L’indice « flash » composite, mesurant l’activité globale en France, a reculé de près de deux points, passant en l’espace d’un mois de 48,7 points à 46,8 points en avril.
Le passage sous la barre symbolique des 50 points marque traditionnellement une contraction de l’activité économique.
Industrie en baisse
Selon la même enquête, le moral des industriels français, reboosté en mars, a de nouveau fléchi en avril et l’indicateur synthétique du climat des affaires dans l’industrie a reculé à 95 points, contre 98 en mars, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période fixée à 100 points.
Néanmoins, la courbe, qui atteint son point bas, fin 2011 et début 2012, s’oriente plutôt vers le haut mais le rebond est trop faible pour être perçue par les entreprises comme un signe tangible et durable de reprise des affaires.