Affaire DSK : le groupe hôtelier Accor nie toute collusion avec le gouvernement français

Alors que l’affaire Dominique Strauss-Kahn se dégonfle, des membres du parti socialiste font circuler des rumeurs portant sur des connexions entre le Sofitel de New York où se serait déroulé le fait divers présumé, et le gouvernement français.

Après la rumeur du complot, certaines personnalités politiques françaises, rebondissant sur le coup de théâtre judiciaire ayant abouti à la libération sur parole de DSK à New York, échafaudent désormais une théorie du complot.
Selon un député socialiste, François Loncle, il aurait existé des « connexions » entre l’hôtel en question, propriété du groupe français Accor, et ce qu’il appelle « des officines »  proches du pouvoir.
D’après lui, l’entreprise, et plus précisément les responsables du Sofitel de New York, avec l’approbation du groupe Accor, auraient notamment pu entrer en contact avec la Direction des Renseignements Intérieurs (DCRI) français après l’éclatement de l’affaire, ce qui renforcerait de manière implicite la thèse d’un complot.

Immédiatement, les dirigeants groupe hôtelier français se sont inscrits en faux, démentant dans un communiqué « les allégations proférées à leur encontre, laissant entendre qu’ils seraient intervenus d’une quelconque manière dans le déroulement et le traitement de cette affaire (…) Ces informations sont sans fondement et pourraient être considérées comme diffamatoires ».

2. Réaction de Guéant

Au passage, le groupe rappelle qu’il est « tenu à un devoir de réserve dans le cadre de la procédure judiciaire en cours sur l’affaire intervenue au Sofitel New York samedi 14 mai et reste à la disposition des autorités américaines pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».

Mais plusieurs médias se sont appuyés sur des sources concordantes pour annoncer que le directeur de la sécurité d’Accor, par ailleurs ancien haut fonctionnaire de la police nationale, avait prévenu l’Elysée une heure après l’arrestation de DSK à l’aéroport de New York, le 14 mai dernier, ce que n’a pas clairement démenti le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sur France 2 :

«J’ai été informé dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit et demi, par mon directeur de cabinet qui, lui-même, avait été informé par le coordonateur national du renseignement», a dit le ministre de l’Intérieur, ajoutant qu’il aurait été « normal » que le groupe prévienne rapidement l’Etat français de l’interpellation de DSK suite à des faits présumés d’agression sexuelle.

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