Attentats : le Medef redoute un contrechoc économique

Le Medef a mis en place une série de groupes de travail pour accompagner les chefs d’entreprise confrontés aux nouvelles problématiques consécutives aux attentats parisiens.

Une semaine après les attaques terroristes qui ont ensanglanté le cœur de la capitale, le Medef tend une perche aux chefs d’entreprise directement concernées par les mesures de sécurité décrétées dans le cadre de l’Etat d’urgence.
L’organisation patronale a mis en place quatre groupes de travail, dont un devra réfléchir à l’impact économique des événements sur le secteur du commerce et du tourisme. A Paris, l’effet des attentats n’a pas tardé à se faire sentir sur le tourisme et les grands magasins, notamment boulevard Haussmann où Le Printemps et Les Galeries Lafayette observaient déjà une importante baisse de fréquentation dans leurs établissements, de l’ordre de -30 à 50% par rapport aux périodes normales.

Gérer le fait religieux en entreprise

Dans un communiqué, le Medef souligne qu’il lui faudra «  travailler avec le gouvernement et toutes les parties prenantes pour que les nécessaires mesures de sécurité s’articulent au mieux avec le maintien de l’activité économique ». Cette tâche incombera à Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et  à Thierry Hesse, président du comité Industrie du tourisme de l’organisation patronale.

Deux autres groupes travailleront sur la sécurité des entreprises et des salariés, et aborderont la question des ressources humaines et management, dans un contexte de crispation religieuse. Jeudi, le vice-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux avait invité les chefs d’entreprise à signaler aux autorités les comportements suspects laissant supposer une radicalisation religieuse chez leurs salariés. Dans une déclaration plus modérée, le syndicat patronal annone vouloir « accompagner les chefs d’entreprise dans une gestion constructive et apaisée de la diversité, notamment religieuse ».