Baisse des allocations familiales dès juillet

Qui est concerné par la baisse des allocations familiales appliquées à partir du 1er juillet ?

Demain, c’est la fin officielle de l’universalité des « allocs », dispositif phare de la politique familiale à la française. Esquissée pendant sa campagne électorale, écarté dans un premier temps, puis remise sur la table dans le contexte de restrictions budgétaires, cette réforme très sensible doit, selon François Hollande, faire œuvre de« justice sociale » en permettant aux plus modestes de conserver l’intégralité d eleurs droits, et aux plus aisés de participer à l’effort collectif pour résorber le déficit public.

10% des bénéficaires

Concrètement, le nouveau système introduit une modulation des allocations en fonction des niveaux de revenus (et non des patrimoines). Deux seuils ont été définis : plus de 5 595 euros mensuels (ou annuellement entre 67.140 euros et 89.490 euros) pour les couples avec deux enfants, et 7 457 euros par mois ( 89 490 euros annuels de revenus) pour les familles avec deux enfants également. Pour les premiers, l’enveloppe sera divise par deux, passant de 129,35 à 64,75 euros. Pour les seconds, le coup de rabot sera plus brutal encore, avec une allocation de base corrigée quatre fois à la baisse, soit 32,34 euros.
La mesure prévoit un relèvement de 500 euros de ces deux barèmes à chaque enfant supplémentaire.
Une note interne de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) indique que 505 000 familles sont concernées par cet écrêtage inédit dans l’histoire de la politique familiale française, soit 10% de l’ensemble des allocataires (5 millions). C’est moins que les 600 000 familles estimées par le gouvernement en fin d’année dernière. Parce qu’une enveloppe complémentaire, et dégressive, a été mise en place pour ne pas pénaliser les foyers dont les revenus flirtent avec les deux seuils à partir desquels la baisse est déclenchée.

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