Canicule : l’effet de serre dans les bureaux

Lorsqu’il fait très chaud, la sensation de « manque d’air » ressentie dans les bureaux est causée par une forte concentration de dioxyde de carbone. Quelles sont les précautions à prendre pour éviter les malaises ?

Vous avez la sensation d’un bourdonnement sourd au fond du crâne, les paupières lourdes, les muscles comme endoloris. Malgré les apparences, ces signes n’annoncent pas focément l’imminence d’une déshydratation. Il peut tout simplement s’agir des symptômes causés par un défaut d’oxygène.

En période de canicule, le travail en extérieur est terrible. Dans les bureaux, même à l’abri du soleil, les organismes peuvent, pour d’autres raisons thermiques, atteindre tout aussi vite leur point de rupture. L’actuelle configuration des locaux professionnels laisse, on le sait, une grande place aux vitrages. Or ces derniers, en réverbérant les rayons solaires, créent, en milieu fermé, un mini effet de serre qui favorise la concentration du dioxyde de carbone. Lorsque l’air est insuffisamment renouvelé, le taux de CO2 peut dépasser les 1 000 PPM et ainsi créer un environnement, sinon hostile, du moins très gênant et propice aux vertiges.

Comment lutter ? D’abord en filtrant au maximum  les rayons du soleil par l’intermédiaire de stores. Ensuite, favoriser le renouvellement de l’air en créant des courants d’air à travers la pièce. Pour cela, il faut ouvrir deux séries de fenêtres situées l’une en face de l’autre afin de générer un « vent continu » porteur d’oxygène.
L’actuel Code du Travail ne définit aucun seuil de tolérance, ni en termes de température ni de teneur en CO2. Mais un décret de 2008 fixe une obligation à l‘employeur : il doit mettre, en permanence, de l’eau fraîche à disposition de ses salariés. Pour le reste, il ne s’agit que de recommandations (allongement des temps de pause, aménagement de salles de repos, extinction des équipements électriques…).

Lorsqu’il estime qu’elles ne sont pas respectées, un salarié peut aussi exercer un « droit de retrait » en croisant les doigts pour que son employeur lui donne raison. Dans le cas contraire, ce genre de litige se règle dans les tribunaux.

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