Chômage : retour de la dégressivité en 2017 ?

La question d’une progressivité décroissante des allocations-chômage sera abordée lors de la négociation de la prochaine convention Unedic.

En période de chômage de masse, la question de la dégressivité des allocations versées par Pôle Emploi revient régulièrement sur la table comme une mauvaise herbe. Ce système, qui vise à contraindre les demandeurs d’emploi à accélérer leur recherche de travail, avait été appliqué entre 1992 et 2001, mais sans résultat (le taux de chômage avait progressé de 10 à 12% jusqu’en 1997).
Ce lundi, le ministre des finances Michel Sapin a pourtant confirmé les propos tenus la veille par la ministre du Travail Myriam El Khomri, annonçant, lors d’une interview sur BFM TV, que la piste d’une dégressivité des allocations chômage serait versée dans les prochaines négociations sur la redéfinition de la convention Unedic (les séances débuteront à la mi-février).

Une dette de 29 milliards

« Ça fait partie des choses qui seront discutées par les partenaires sociaux », a déclaré le ministre sur iTélé, ajoutant que ce point de réforme ne doit pas « focaliser l’ensemble des discussions » qui devront, selon lui, déboucher sur d’autres mesures : « Si vous êtes dans la dégressivité d’un côté, vous devez être (…) dans l’augmentation des droits à la formation, des droits à la reprise de l’emploi. »
Rien ne dit que les gestionnaires de l’Udedic parviendront à trouver un accord sur cette question sensible, à laquelle les syndicats sont, par nature, opposés. En cas de blocage, la ministre du Travail Myriam El Khomri a affirmé que le gouvernement « prendra ses responsabilités »., quitte à passer en force au moyen de la promulgation d’un décret d’application.

La dette de l’assurance chômage devrait atteindre 29,4 milliards d’euros fin 2016. A fin 2015, Pôle Emploi comptait plus de 5 millions d’inscrits.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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