Les réformes de François Hollande porteront-elles leurs fruits après 2017 ? En tout cas, le gouvernement mise sur la création de près de 900 000 emplois d’ici à 5 ans.
Pour l’instant le compteur est à zéro : les trois premières années du mandat présidentiel de François Hollande ont progressé au rythme de la courbe du chômage qu’il avait pourtant promis d’inverser dès 2013. Avec une croissance nulle ou presque depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir, l’économie française n’était pas en état de sortir le marché du travail de sa léthargie, plombé par une des plus longues crises de confiance de son histoire (+ de 500 000 chômeurs depuis 2012).
Dès 2013, François Hollande, les paupières encore alourdies par un réveil difficile, a choisi de fixer un cap très libéral, privilégiant les cadeaux fiscaux aux entreprises pour mieux contourner les dangers d’un vaste chantier de réformes structurelles.
Dans un document remis à la Commission de Bruxelles, le gouvernement estime à + 4 points le gain de PIB qu’engendrera, selon lui, l’ensemble des réformes engagées par François Hollande. Cet impact se fera sentir à l’horizon 2020, date à laquelle « 800 à 900 000 emplois auront été créés » grâce au pacte de Responsabilité, la loi sur la sécurisation du Travail, celle d’Emmanuel Macron sur la croissance et l’activité, et celle (encore à venir) qui vise à simplifier le dialogue social en entreprise. Autant de réformes qui « doivent renforcer le potentiel de l’économie française et sa résilience dans la durée ».
Dans ce même document, le gouvernement rappelle que l’Organisation pour le développement et la coopération économique (OCDE) avait, en octobre dernier, « évalué à 3 points de PIB à l’horizon 10 ans l’impact des réformes déjà engagées ». Bercy est donc plus optimiste et veut lire dans « ces évaluations des signes d’encouragements à persévérer dans cette voie avec détermination ».