Compétitivité : le « choc » va faire pschiit…

Pierre Moscovici écarte l’hypothèse d’une baisse massive des charges sociales que réclame le patronat depuis des mois. Selon le ministre de l’Economie, cette mesure mettrait en danger l’objectif de réduction des déficits publics que s’est fixé le gouvernement pour 2013.

Le gouvernement souhaite mettre l’accent sur la compétitivité hors coût pour relancer les entreprises françaises : cette piste, évoquée à maintes reprises ces derniers jours, a été confirmée ce matin par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici qui a encore réfuté l’hypothèse d’un « choc de compétitivité ».

Pas de choc pour préserver le pouvoir d’achat

Traduction : le coût du travail ne baissera pas dans les proportions qu’appelle de ses vœux le patronat, à savoir un allégement massif des charges sociales de 30 milliards, compensé par de la TVA, de la CSG et une réduction des dépenses publiques.

Plus précisément, les grands patrons l’Association française des entreprises privées (Afep) ont lancé, dimanche, un appel au gouvernement lui demandant de porter l’effort des « 30 milliards » sur deux ans et sur «les salaires moyens – 2 Smic et plus ».
La réponse de Bercy est sans appel : « inenvisageable » a dit Pierre Moscovici selon qui une telle baisse du coût du travail remettrait en cause l’objectif de réduction des déficits que s’est fixé le gouvernement, à 3% du PIB en 2013.

« Nous allons aussi agir sur le coût du travail, mais pas comme le demande l’Afep, par une augmentation de la CSG ou de la TVA de manière massive parce que nous pensons au pouvoir d’achat » a souligné le ministre sur Europe 1.

Post author

Laisser une réponse