Compétitivité : le rapport qui embarrasse la gauche

A peine publié, le rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises françaises a déjà l’effet d’une épine dans le pied de François Hollande. Le président s’en est d’ailleurs insidieusement démarqué ce week-end. Il faut dire que le Commissaire à l’investissement préconise de nouvelles hausses d’impôt.

Baisse des charges, augmentation d’impôts et nouveau tour de vis budgétaire. C’est, selon Louis Gallois, le prix à payer pour rendre les entreprises françaises plus compétitives dans les prochaines années, c’est-à-dire plus aptes à supporter la concurrence internationale (la part de la France dans le marché mondial a perdu 3 points en vingt ans).

Baisse massive des charges patronales et salariales

Selon Le Figaro, le Commissaire général à l’investissement, ancien président de la SNCF et d’EADS rappelons-le, préconisera dans son rapport du 5 novembre prochain, un vaste programme de baisse de charges patronales et salariales, de 30 ans milliards d’euros environ sur trois ans, compensé par des hausses de TVA et CSG, ainsi que la mise en place d’une fiscalité écologique. Mais, selon Louis Gallois, le plan compétitivité doit aussi s’accompagner d’un nouvel effort de réduction des dépenses publiques.

En clair, c’est bien un « choc de compétitivité », axé sur la question du coût du travail, que prône le rapport Gallois. La semaine dernière, le premier ministre Jean-Marc Ayrault s’était écarté de cette ligne en proposant plutôt une « trajectoire compétitivité » sur le moyen et long terme, fondé sur une relance de l’innovation.

Un mix entre l’innovation et la baisse du coût du travail

« Si vous pensez que la compétitivité, c’est l’allègement des charges, vous ne connaissez pas le dossier » a lancé, aux journalistes et dirigeants d’entreprise, le chef du gouvernement en début de semaine dernière à l’occasion d’une visite d’un Institut de recherche technologique, près de Nantes.

Interrogé sur le rapport Gallois, le président de la République François Hollande a spécifié ce week-end que ce document n’aurait qu’un caractère « consultatif ».

Pour le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, la voie que choisira le gouvernement « sera une politique globale » qui intégrera les enjeux de « la compétitivité coût » mais aussi celle de « la compétitivité hors coût », insistant sur la nécessité de protéger les français de nouvelles hausses fiscales, celle de la TVA et de la CSG en l’occurrence, néfastes pour leur pouvoir d’achat.

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