Croissance : pas de réelle reprise jusqu’en 2018

C’est le constat inquiétant dressé par la Banque de France qui ne prévoit pas de niveau de croissance supérieure à +1,6% d’ici à 2018.

+2%, la croissance française n’ a plus atteint ce rythme depuis près de dix ans. La dernière fois c’était en 2006/2007, période marquée par la fin de l’ère Chirac et le début du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. C’était un avant la crise financière mondiale qui a plongé l’économie française dans une longue phase de ralentissement d’une décennie. Le  plus incroyable, c’est qu’un an auparavant, les économistes parlaient déjà de « croissance molle ». François hollande rêverait pourtant d’égaler ce niveau. Selon la Banque de France, il n’y parviendra pas cette année. Lui et son éventuel successeur devraient connaître le même sort l’an prochain, et encore l’année suivante.

Pour 2015, l’instiution monétaire française table sur un rythme à +1,4% « au moins », niveau sensiblement équivalent aux prévisions du gouvernement. L’an prochain, sauf catastrophe, la croissance devraient continuer à progresser, mais très lentement avec un gain de 0,1 point, soit +1,5% en valeur. En 2018, ce taux atteindra péniblement 1,6%.
Dans son communiqué, la BdF impute cette progression, même légère, à la politique monétaire menée par la banque Centrale européenne qui facilite l’endettement et tente une relance modérée de l’inflation. Stratégie qui conduit à abaisser les taux d’emprunt.

Elle prévoit également « une augmentation de la consommation des ménages, en particulier en 2016, et la confirmation d’une reprise durable de l’investissement des entreprises ». Le bémol se situe surtout au niveau international où le contexte global est « moins porteur » et devrait être marqué par une remontée progressive des prix pétroliers.
Malgré tout, la décrue du chômage devrait se poursuivre : « Comme la population active croîtrait de 0,4 % par an sur l’horizon de prévision », cela permettrait « une légère réduction » du nombre de demandeurs d’emploi, de 10,3 % de la population active en 2015 à 10,1 % en 2016, puis 10,0 % en 2017 et 9,8 % en 2018 » estime les services du gouverneur François Villeroy de Galhau.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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