Croissance : retour à la case zéro

Après un rebond inespéré au premier trimestre (+0,7%), la croissance française a retrouvé son niveau d’encéphalogramme plat au second. Un (mauvais) résultat que vient tout juste de confirmer l’Insee.

Le gouvernement espère dépasse la barre du 1% de croissance cette année. Même si cet objectif est atteint (et il le sera sans doute, l’acquis de croissance pour 2015 grimpant à +0,9%), une cadence aussi faible ne permettra pas de relancer l’emploi, ni de résorber les déficits, ni de gagner en crédibilité face à l’Allemagne qui, après un ralentissement en début d’année (+0,3%), a repris un peu de vigueur au printemps (+0,4%).
Heureusement, les perspectives semblent meilleures pour le troisième trimestre, avec une prévision estimée, pour l’instant, à +0,3%, selon la Banque de France.

En début d’année, c’est bien la consommation des ménages qui a fait tourner le moteur de la croissance. Elle a fait défaut entre avril et juin, renversant du même coup la bonne tendance amorcée trois mois plus tôt. Même retournement pour la variation des stocks des entreprises qui affiche une courbe négative (-0,5 point après +0,3 point). En revanche, le commerce extérieur a progressé (+0,4 points après -0,2 point au premier trimestre).

Difficile de dégager des tendances à long terme à partir de telles chiffres. Pour 2016, le gouvernement annonce une accélération de la croissance à +1,5% minimum, un seuil fatidique qui laisse espérer une baisse durable, mais minime, du chômage.  Cet objectif, que le ministre des Finances qualifie de « prudent », est conforme aux prévisions émises par le Fonds Monétaire Internationale (FMI). L’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) anticipe, elle, un rythme de croissance inférieur de 0,1 point à l’estimation de Bercy.
Pour l’heure, il est certain que le niveau bas des cours pétroliers continuera à peser favorablement sur la consommation des ménages, corollaire indispensable à la croissance du PIB.

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