Entrepreneuriat : Les Business Angels ont investi 43 millions d’euros en 2019

Sur un an, la hausse est de +15%, malgré une baisse de nombre de projets financés.

L’investissement privé peine encore à s’inscrire dans les mœurs de l’entrepreneuriat français : pourtant, le réseau national des Business Angels a déployé une belle activité l’an dernier. D’après les données recueillies auprès de l’instance qui les fédère (5 500 membres), ces partenaires financiers ont injecté 45 millions d’euros dans l’économie en 2019, un montant en hausse de +15% sur un an.

Le résultat est d’autant plus remarquable que le nombre de bénéficiaires de ces fonds s’est, lui, orienté à la baisse (422 opérations, contre 455 en 2018). Traduction : les BA ont un peu resserré leur périmètre mais misé des sommes plus importantes auxquelles s’est ajoutée une manne globale de 107 millions d’euros versés dans la cadre de co-investissements réalisés avec des acteurs indépendants, ou articulés à des subventions publiques (d’Etat ou Régionales).

Capital risque à la française

Rappelons que les business angels interviennent au moment le plus délicat de la création d’entreprise (souvent en phase d’amorçage). Cette prise de risque certaine est toutefois tempérée par le principe même de cet investissement fondé sur une logique de « réseau » et même familiale (dans le cas d’un « family office »): leurs opérateurs ne sont ni des prédateurs ni des joueurs de casino. Il s’agit très souvent d’anciens dirigeants ou des cadres supérieurs dont la réussite professionnelle leur a permis de se constituer un patrimoine qu’ils cherchent à mettre à profit dans des secteurs économiques qu’ils connaissent déjà. Leur rôle ne se limite pas à des prises de participation au capital. Il se complète par un investissement « humain » et un accompagnement stratégique des entrepreneurs qui cherchent à engager une stratégie de développement.

Ce système, encore assez peu répandu en France par rapport aux pays anglo-saxons, bénéficie depuis 2008 (et la Loi TEPA) d’un environnement fiscal plus incitatif, auquel s’est ajouté, dix ans plus tard, la suppression de l’impôt de solidarité de la Fortune sur la revente de valeurs mobilières.

D’après les chiffres recueillis sur l’exercice 2019, il apparaît que les Business Angels investissent surtout dans le secteur des nouvelles technologies et du numérique ( 34 % du total des projets et des sociétés financées). Suivent la santé et la biotechnologie (18 %) et les biens de consommation (14%). Les produits et services industriels ont représenté 12% des investissements, les transports 10% et l’énergie cleantech 6%.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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