Entreprise : les arrêts maladie toujours en hausse

Selon le dernier baromètre Santé et Bien-être réalisé par le groupe Malakoff Médéric, le nombre d’arrêts maladie dans les entreprises a atteint 34% en 2012, un niveau en hausse régulière depuis trois ans.

Comme toujours, les crises économiques accroissent la pression professionnelle et exacerbent le sentiment de mal-être dans les entreprises. Après quatre ans de dépression, la tendance se confirme dans le monde salarial : le poids des arrêts maladie y est en progression régulière depuis 2010, date à laquelle il atteignait 32,3% de l’effectif global (2,6 millions de salariés). En 2011, cette proportion est montée à 33,5% et jusqu’à 34% en 2012 (soit plus d’un tiers), indique Malakoff Médéric dans son cinquième baromètre Santé et Bien-Etre, réalisé début 2013 auprès d’un échantillon de 3 500 cadres et employés du secteur privé.

Pour bien mesurer l’impact de ces chiffres, précisons que, dans les proportions définies par Malakoff Médéric, les arrêts maladie représenteraient l’équivalent de 40 emplois à temps plein dans une entreprise de 1 000 salariés.

Concilier vie professionnelle et vie privée

De quels maux souffrent les salariés : 19% se plaignent de maladies chroniques (29% chez les plus de 50 ans), quand d’autres évoquent le stress généré par la crainte d’une perte d’emploi. Une angoisse qui se révèle plus forte chez les 30% de sondés qui disent avoir déjà vécu l’expérience d’un licenciement dû à des « restructurations ou des réorganisations ».

Autre signe des temps : 31% des salariés disent rencontrer  des difficultés à concilier leur temps professionnel et leur vie privée, c’est 4 points de plus par rapport à 2009, un sentiment plus sensible chez les cadres (35%). Pour expliquer ce phénomène,  Julien Guez, Directeur Stratégie, Marketing et Affaires publiques de Malakoff Médéric, met en avant « la porosité des sphères personnelle et professionnelle, confortée par les outils technologiques mobiles (qui) fragilisent les équilibres de vie ».

Il aborde aussi la question de « l’allongement de la vie active et du recul de l’âge de départ à la retraite qui vont accentuer les problèmes que les salariés rencontrent aujourd’hui », ce qui doit conduire, selon lui, les entreprises à « placer la santé au rang des priorités de l’entreprise ».