Entreprise : Les liquidations ne représentent que 7% des suppressions d’emplois

Alors que la CGT annonce 45 000 disparitions d’emploi dans un total de 46 entreprises menacées, les statistiques officielles montrent que l’immense majorité des suppressions d’emplois en France ne sont pas consécutives à des plans sociaux et des disparitions de sites.

La France compte un peu plus de 4 millions de chômeurs : soit 10% de la population active. On est proche du record atteint en 1995 suite à la récession économique survenue deux ans plus tôt.

Contrats précaires

Si l’actualité sociale est rythmée par les annonces successives de plans sociaux, redressements ou liquidations judicaire d’entreprises, ce ne sont pas ces phénomènes qui sont les plus destructeurs d’emplois.93% des disparitions d’emploi sont le fait de CDD non renouvelés (y compris intérim) ou encore de ruptures conventionnelles de contrats dont certaines sont d’ailleurs utilisées pour masquer des plans de restructuration.

Les 7% restants concernent les plans sociaux, et/ou les faillites d’entreprises, qui, médiatiquement parlant, restent la partie émergée de l’iceberg.Le point central d’une politique de l’emploi reste donc la pérennité des contrats de travail, notamment ceux signés par les jeunes.

On sait également qu’il faut un rythme annuel de 1,5% de croissance pour permettre à un pays de créer plus d’emplois qu’il n’en détruit. Or la croissance française actuelle ne dépasse pas les 0,5%.

Conférence sociale

A un mois et demi de la Conférence sociale au cours de laquelle gouvernement et partenaires sociaux se mettront autour de la table, la CGT fait déjà monter la pression, annonçant  une liste de 46 entreprises en redressement ou en liquidation et 45 000 emplois menacés.

Le syndicat réclamera d’urgence des moyens supplémentaires pour financer le chômage partiel, tandis que Laurence Parisot, patronne du Medef, prônera la mesure en écartant toute solution économique et sociale susceptible de  « freiner les embauches».

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