Entreprise : les salariés français discriminés en Suisse ?

Selon l’hebdomadaire helvétique « Le Matin Dimanche », les travailleurs d’origine française n’auraient pas bonne presse dans les entreprises suisses. Clichés ou réalités ?

« Paresseux, râleurs et prétentieux », voilà les trois adjectifs qui, aux yeux des employeurs suisses, caractériseraient les travailleurs français, à tel point que ces derniers auraient toutes les peines du mondes à décrocher un poste de l’autre côté des Alpes.

Selon le journal « Le Matin Dimanche », qui rapporte cette information,  les entreprises helvétiques  marqueraient dans leurs annonces de recrutement leur souhait de privilégier les candidatures « suisses et résidents suisses », ce qui, en l’état, serait contraire à la réglementation européenne et au principe de libre circulation des personnes. Alors, pour parvenir à leurs fins, bon nombre d’employeurs suisses exigeraient désormais des postulants « un bon niveau d’allemand » afin de recaler les CV des français.

Selon un cabinet de recrutement cité par l’hebdomadaire, « les Français (…) discutent du salaire avant de s’intéresser au poste, ils ont un niveau en langue lamentable et puis, souvent, ils sont si arrogants ! ». Un autre explique en avoir « ras le bol de leur culture revancharde et revendicatrice que n’ont pas les espagnols et les portugais ».

Après la saillie de Maurice Taylor, président du groupe américain Titan qui souhaitait racheter l’usine Goodyear d’Amiens avant de jeter l’éponge début 2013 au motif que les « travailleurs français seraient trop exigeants et ne travailleraient pas assez », ce point de vue suisse risque de faire désordre alors que le gouvernement tente de restaurer la compétitivité française.

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