Fiscalité : le Medef contre la « pause » mais pour la « baisse »

Pierre Gattaz demande une baisse de la fiscalité sur le travail et le capital pour relancer la croissance des entreprises. Il préconise également un assouplissement des procédures de licenciement et la mise en place d’un dispositif qui permette aux salariés de se former tout au long de leur vie professionnelle.

A quelques semaines des grandes Assises sur la Fiscalité des entreprises, le Medef veut donner de la voix et peser de tout son poids sur le grand chantier fiscal annoncé par Matignon : son président Pierre Gattaz a livré ce matin les premières mesures incluses dans la feuille de route qu’il souhaite soumettre au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Elles s’articulent autour d’une seule et même revendication : baisse des impôts tous azimuts.

Formation tout au long de la vie

Pour commencer, le président du Medef souhaite qu’un moratoire s’applique aux entreprises pour les préserver des conséquences d’un nouveau big bang fiscal engendré par la « remise à plat » promise par le gouvernement. Ensuite, Pierre Gattaz souhaite exiger du gouvernement, non pas une « pause » qui se traduirait par des transferts de charges fiscales « d’un poste à l’autre », mais un allégement global des prélèvements obligatoires qui pèsent à la fois sur  le travail et le capital :« Il est important de motiver tout le monde, les salariés, les retraités, à investir dans les entreprises » a-t-il déclaré à l’antenne de France Inter.

D’après lui, la baisse du coût du travail, qu’il souhaite voir monter en puissance d’ici à 2017 à hauteur de « trois points de PIB », ne doit pas nécessairement être absorbée par la TVA, mais passer, aussi et surtout, par une maîtrise des dépenses de santé et un allégement des coûts liés à la Protection Sociale, notamment de la « branche famille ».

Une nouvelle fois, il demande un assouplissement du marché du travail et des règles de licenciement en échange d’une refonte du système de la formation professionnelle qui permette aux salariés de se reconvertir « tout au long de leur carrière » de manière rebondir plus facilement après la perte d’un emploi.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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