Guy Bedos en opération soutien à Florange : comique !

Guy Bedos était aujourd’hui sur le site de la sidérurgie de Florange (Moselle) pour marquer son soutien aux ouvriers métallurgistes d’ArcelorMittal, inquiets du devenir de leur usine. L’humoriste, qui n’a jamais caché son engagement politique, s’est fendu de quelques saillies bien senties.

Quel bon vent vous amène monsieur Bedos ?

Il leur avait rendu visite il y a quelques années et leur avait lancé au passage : « Si un jour vous avez besoin, n’hésitez pas ! »

Ils n’ont pas oublié de s’en souvenir. En invitant Guy Bedos, le « vieux Guy, illustre père de son fils » pour ceux qui lui préféreraient déjà Nicolas, les ouvriers de Florange, qui multiplient les actions depuis trois semaines,  jusqu’à promettre de devenir « le cauchemar de l’élection présidentielle », viennent de donner une nouvelle impulsion à leur mouvement.

Fermeté douce

L’humoriste, qui n’a jamais dissimulé son engagement politique bien à gauche, ne pouvait qu’être le bienvenu sur ce site menacé par la mise en sommeil de ses deux hauts fourneaux.

Fidèle à lui-même et à sa répartie enlevée, l’homme de scène a, face aux métallurgistes et à l’ombre d’une forêt de micros qu’il affectionne,  fait fuser les formules taillées à sa serpe : à la Mélenchon –dont il a dit qu’il appréciait l’idée de la « révolution citoyenne » – mais avec la distance ironique qui sied aux humoristes de sa trempe, Guy Bedos a invité les ouvriers de Florange à faire preuve de « fermeté douce » parce qu’il a « horreur du sang et de la violence ».

Traits d’humour

Très vite, le sérieux de sa conversation passe à la moulinette de son esprit caustique :
« Si je suis venu, c’est parce que je suis révolté par la mauvaise manière qu’on essaie de vous faire, mais je vous le dis tout de suite, je n’ai pas assez de fric pour racheter votre entreprise: j’ai compté ! ».

Pourquoi est-il venu ? « Il m’a paru naturel de vous rendre visite si ça peut contribuer à rendre plus visible et audible encore votre lutte ». Et d’ajouter : « Si les gens comme moi ne se bougeaient pas, les conflits comme le vôtre se dérouleraient dans l’indifférence générale ».