Valls en opération-business à Londres

Invité au cœur de la City, le premier ministre Manuel Valls a parlé la langue que ces interlocuteurs voulaient entendre : réforme, richesse, business.

Pendant la campagne présidentielle, François Hollande, qui venait de se déclarer ennemi de la finance, avait déjà donné des gages aux britanniques, leur assurant, en creux, que le discours socialiste qu’il tenait alors aux français n’était qu’un leurre. Ce lundi, dix mois après l’annonce du virages socio-démocrate, aujourd’hui parfaitement assumé à Paris, Manuel Valls n’a pas eu besoin de tomber le masque devant les acteurs financiers de la City, osant même, pour la postérité, se fendre de ce bon mot dont personne n’a été dupe : « Un Premier ministre français socialiste à la City, c’est presque une révolution ».

Les magasins parisiens bientôt ouverts le dimanche

Très vite, la premier ministre français a dévidé sa pelote libérale, assurant, dans la langue de Shakespeare, que son gouvernement « is pro-business », qu’il s’emploie à baisser les impôts des entreprises avant ceux des particuliers et qu’il autorisera, bientôt, les magasins à ouvrir le dimanche, « en tout cas à Paris », avec l’objectif que la France redevienne « la première puissance économique en Europe ».

« Si les Français sont les bienvenus à Londres, les Britanniques sont encore plus les bienvenus en France (…) Je vous invite, vous de la place de Londres, à venir investir en France ». Cet appel a dû résonner aux oreilles d’Andy Street, directeur des magains John Lewis qui, selon des propos recueillis par The Time lors d’un repas avec des entrepreneurs, avait, au retour d’un voyage d’affaires à Paris, « bashé » la France, estimant qu’il n’avait « jamais visité un pays aussi mal à l’aise, en déclin » et conseillant à ses interlocuteurs « d’arrêter tout de suite d’investir dans des affaires françaises ».

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