Valls vend aux chinois le licenciement à la française

Devant les investisseurs chinois, Manuel Valls a vanté l’attractivité du modèle français, minimisant la règle des 35 heures et les raideurs « supposées » du marché du travail.

Au  « J’aime l’entreprise » décliné en anglais puis en allemand à l’automne dernier, le premier ministre Manuel Valls, se risquant sur la pente glissante du mandarin, a substitué un « Bienvenue en France » aux entrepreneurs et investisseurs chinois réunis à Shanghaï jeudi dernier, en clôture d’un voyage de trois jours en République Populaire.

La France est compétitive

« Huanying lai Faguo » a lancé, dans la langue locale, le chef du gouvernement français, en clef de sol d’un discours exhortant les milieux d’affaires chinois à venir placer leurs capitaux dans l’Hexagone. Depuis que la Chine s’est convertie à l’économie  de marché, la notion de licenciement n’y est plus taboue. Alors Manuel Valls y est allé franco : « La France est compétitive » a-t-il lâché, ajoutant que « l’image selon laquelle nous ne réformons pas notre marché du travail, et qu’il est impossible de licencier en France, est fausse ». Et de sous-entendre que c’est pire en Allemagne où « la protection de l’emploi est plus élevée ». Pas d’inquiétude, non plus à avoir au sujet des « 35 heures de travail hebdomadaire » que Manuel Valls réduit à une simple « durée de référence » même s’il faut « encore lever un certain nombre d’obstacles ».

« Je crois que le message est clair » a confié le premier ministre française pour appuyer son message de bienvenue aux entrepreneurs chinois. Il ne croyait pas si bien dire. En France, les oreilles du Medef ont dû beaucoup siffler.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse