Heures supplémentaires : Hollande annonce une « décote »

François Hollande ne reviendra pas sur la défiscalisation des heures supplémentaires mais promet d’accorder une « décote » aux salariés modestes qui ont perdu du pouvoir d’achat à cause de la suppression du dispositif.

Interrogé dimanche soir sur TF1, le Président de la République François Hollande est revenu sur le dossier très chaud des heures supplémentaires qui a suscité des débats internes au sein de la majorité parlementaire ces dernières semaines : la gauche doit-elle réintroduire la défiscalisation instaurée par Nicolas Sarkozy en 2007 ? Le dispositif avait profité à 9 millions de salariés français sous la mandature précédente. Mais la gauche, dès son arrivée au pouvoir, a supprimé cet avantage et, de fait, augmenter les impôts de millions de salariés, parmi les plus modestes.

Fin août, un député socialiste a proposé d’appliquer de nouveau une défiscalisation sur les bas salaires mais le gouvernement s’y est refusé net, estimant qu’une telle mesure serait « défavorable à l’emploi ».
Argument repris hier par François Hollande : « Lorsqu’un employeur peut payer moins cher une heure supplémentaire plutôt que d’embaucher(…), la tentation est forte pour l’entreprise, de prendre autant qu’il est possible des heures supplémentaires, car cela lui coûte moins cher ».

Relever la décote des salariés modestes

Selon le Chef de l’Etat, le dispositif sur les heures supplémentaires aurait détruit 100 000 emplois sous l’ère Sarkozy, mais sa suppression n’a pas pour autant créé l’effet inverse depuis un an, a reconnu François Hollande qui a promis de « prendre en considération l’observations des salariés modestes » qui ont vu leur impôt sur le revenu augmenter cette année.

Comment ? Non par un système de défiscalisation mais en relevant la décote dont bénéficient les contribuables les plus modestes : « ça revient à les défiscaliser puisqu’ils ne rentreront pas dans les premières tranches de l’impôt sur le revenu » a dit François Hollande, précisant que les salariés des entreprises de moins de 20 salariés seraient les premiers ciblés par cette mesure.

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