Impôt : les retraités privés de l’abattement fiscal de 10%

Les premières mesures proposées par le rapport Moreau pour rééquilibrer les comptes du système de retraite suscitent déjà un vent de polémique. Elles prévoient notamment de mettre les non-actifs à contribution.

C’est, sans conteste, la patate la plus chaude dont a hérité François Hollande : et pour cause, et dans l’hypothèse d’une croissance morte pendant huit ans, la caisse des retraites serait vouée à un déficit record de 20 milliards d’euros d’ici à 2020.

La CSG des retraités portée à 7,5% ?

Le gouvernement a fait plancher une équipe d’experts, emmenée par Yannick Moreau, haut-fonctionnaire au Conseil d’Etat et ancienne présidente du Conseil d’Orientation des Retraites entre 2000 et 2006, pour apporter des solutions aptes à enrayer la fuite en avant du système par répartition.

Les premières pistes proposées ont fait beaucoup parler, d’autant que le rapport considère que certaines, présentées comme des « mesures d’urgence », pourraient être cumulées. Le rapport Moreau évoque notamment la possibilité d’une « désindexation des pensions de retraite (sauf les plus petites) par rapport à l’inflation pendant trois ans », ou une hausse de la CSG des retraités de 6,6% à 7,5%, ou encore la suppression de l’abattement fiscal de 10% des frais professionnels pour les retraités, voire la fiscalisation des bonus retraite de 10% dont bénéficient les parents ayant au moins trois enfants à charge.

Allonger la durée de cotisations ?

Selon d’autres sources, le rapport Moreau ne manquera pas de préconiser  une hausse des cotisations retraites, patronales et/ou salariales, de +0,1 % à 0,3%.

Au chapitre des réformes de structure, les experts laissent me choix au gouvernement entre un allongement de la durée de cotisations et un nouveau recul de l’âge légal de départ en retraite. Il semble que le gouvernement ait marqué, depuis plusieurs mois, sa préférence pour une durée de cotisations plus longues, probablement à 43 ans, voire 44 ans. Rappelons qu’aujourd’hui les salariés de la génération de 1956 doivent cotiser près de 42 ans pour avoir droit à une pension pleine.

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