Impôt sur le revenu : la baisse amplifiée en 2016

Déjà accusé d’avoir augmenté le chômage, François Hollande ne veut pas passer, en plus, pour le champion toutes catégories des hausses d’impôts opérées par un gouvernement français depuis Mazarin et Louis XIV.

La pause fiscale promise par François Hollande en 2013 se traduit finalement par des allégements destinés à compenser le matraquage qui a assommé les ménages français depuis 2011. C’est particulièrement vrai pour l’Impôt sur le revenu, durement ressenti par les contribuables parce qu’il est direct et les contraint à restituer au fisc une partie du salaire déjà perçue ou à piocher dans les économies difficilement constituées. Pour rendre le système moins douloureux, le gouvernement va tenter d’expérimenter le prélèvement à la source dès 2017, mais d’ici là, l’objectif est d’abaisser la pression fiscale des fameuses « classes moyennes », véritable métronome électoral pour tout candidat à la présidentielle.

8 millions de manges concernés

Le gouvernement socialiste avait attendu 2014 pour réindexer sur le rythme d’inflation le barème de l’IR afin de limiter les entrées dans l’impôt. L’année suivante, il a renforcé la décote et supprimer la première tranche à 5,5% qui concerne les foyers les plus modestes. Cet effort, qui a coûté quelque 3 milliards d’euros à l’Etat, a diversement soulagé des ménages d’autant moins sensibles à cette réduction fiscale qu’elle n’a pas suffi à effacer l’impact de la précédente flambée répartie sur les cinq dernières années.
La baisse atteindra « plus de deux milliards d’euros supplémentaires » en 2016, a annoncé François Hollande lors de sa conférence de presse de rentrée, donné eà l’Elysée. Elle ciblera les catégories moyennes d’ouvriers, d’employés et de petits cadres qui perçoivent entre 20 000 et 25 000 euros annuels : « huit millions de ménages seront concernés » a précisé le Président de la République.

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