Le journal L’Opinion estime que le maintien du gel du barème de l’impôt sur le revenu en 2013 a fait glisser entre 1,2 et 1,6 million de français dans la première tranche du dispositif. Bercy n’a pas démenti.
Voilà des chiffres bien embarrassants pour le gouvernement socialiste qui pourfendait la droite d’avoir faire payer les plus modestes entre 2007 et 2012. Selon le journal L’Opinion, la désindexation du barème de l’Impôt sur le revenu par rapport au niveau d’inflation, a fait basculer entre 1,2 et 1,6 millions de foyers dans la première tranche d’imposition en 2013.
Cette mesure, qui pénalise les français dont l’évolution du salaire a suivi celle des prix (sans coup de pouce) avait été instaurée par François Fillon en 2011, mais maintenue par la gauche en 2013.
Réindexation de l’impôt en 2014
La première année, ce système avait rendu imposables quelques 940 000 foyers fiscaux. Les effets du dispositif se sont amplifiés cette année en créant entre 1,2 et 1,6 millions contribuables supplémentaires.
Ce matin, le ministre de l’Economie n’a pas démenti ces chiffres. Il les a toutefois nuancés en expliquant que la désindexation de l’IS avait généré autant de nouveaux contributeurs sous la droite que sous la gauche. Et d’ajouter que l’actuel gouvernement avait pris la décision de prendre de nouveau en compte l’inflation dans la fixation du prochain barème (2014) et de relever la décote accordée aux salaires les plus faibles.
Son collègue du Budget Bernard Cazeneuve a été plus prudent en affirmant que les chiffres révélés par L’Opinion ne sont « pas exacts », et que ses services procèdent actuellement « à des vérifications » dont il s’est engagé à « rendre compte auprès de la commission des Finances de l’Assemblée nationale dans quelques jours ».
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