La hausse de la TVA va aider les entreprises, selon François Hollande

Dénoncée par les petits entrepreneurs, la hausse de la TVA sera maintenue contre vents et marées par François Hollande. Le Chef de l’Etat estime en effet que cette mesure, destinée à financer un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros aux entreprises, va constituer un nouveau levier de compétitivité favorable à l’emploi.

A l’occasion d’un concours de sélection de projets d’entreprises innovantes, le président de la république François Hollande a réaffirmé, ce mardi, sa volonté de maintenir coûte que coûte, et en dépit des frondes anti-fiscales qui sévissent depuis plusieurs semaines, notamment en Bretagne, la hausse de la TVA au 1er janvier 2014 : rappelons que le taux supérieur de cette taxe assise sur les produits et prestations consommées en bout de chaîne, va passer de 19,6% à 20% et son taux intermédiaire de 7 à 10% : sont touchés les secteurs des transports, de l’hôtellerie et de la restauration, mais aussi bon nombre d’activités artisanales, dont celle du bâtiment (qui a toutefois obtenu des compensations sur les chantiers de rénovation thermique, NDLR).

Ce tour de vis doit financer à hauteur de 6 milliards d’euros une partie du Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) qui entrera dans son plein régime en 2014 et 2015. Ce dispositif, calculé sur la masse salariale de chaque entreprise, se traduira par une réduction fiscale équivalente à une baisse de charges de – 4% la première année et de -6% la seconde. Pour François Hollande, cet « outil » est vital car, en baissant les prélèvements qui pèsent sur le travail et les employeurs, il favorisera « l’investissement des entreprises, donc l’emploi ».

Un remake de la TVA sociale version Sarkozy

Pour info, cette mesure est une réplique à peine voilée du projet de TVA sociale que Nicolas Sarkozy avait fait voter début 2012, à quelques semaines de l’élection présidentielle : à l’époque, le texte prévoyait une baisse des charges sur les entreprises de 12 milliards d’euros directement répercutée sur la TVA dont le taux normal devait passer de 19,6% à 21%.

Fin 2011, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait annoncé qu’en contrepartie de la hausse des deux taux supérieurs de la TVA, son taux réduit, appliqué sur les produits de première nécessité, devait être abaissé à 5%. Mais cette formule a finalement été abandonnée et le taux inférieur de la taxe sera maintenu au niveau actuel de 5,5%.

Rappelons que l’industrie du cinéma a récemment obtenu du gouvernement une baisse de 7% à 5,5% du taux de TVA appliqué au secteur.

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