La prime d’activité sera plus sollicitée que le RSA

D’après un rapport parlementaire, la nouvelle prime d’activité qui prendra effet le 1er janvier 2016, va potentiellement concerner 4 millions de personnes, dont la moitié au moins serait prêt à la demander auprès de la Caisse d’Allocations Familiales.

Dans moins de trois mois, le RSA Activité et la Prime pour l’Emploi (PPE) seront fondus dans un seul et même dispositif baptisé Prime d’Activité. L’enveloppe s’échelonnera de 15 à 246 euros environ selon les situations, sachant que l’éligibilité sera aussi déterminée par les ressources de l’ensemble du ménage et bien évidemment la condition particulière du demandeur. Nouveauté : la prime sera ouverte aux jeunes actifs de 25 ans qui perçoivent un revenu modeste, mais pas aux étudiants, ni aux apprentis.

824 000 perdants

L’objectif de cette réforme vise à rentabiliser l’aide aux chômeurs en ciblant le public qui se trouve davantage dans le besoin. Auparavant il suffisait en effet de toucher un niveau de rémunération inférieur à 1,2 SMIC pour être éligible à la prime, quel que soit le revenu du concubin. La nouvelle formule concernera un effectif réduit à 4 millions de ménages (contre 6 millions précédemment), dont 2 millions la demanderaient effectivement, indique l’étude d’impact du projet de loi sur le dialogue social d’août 2015. Un taux de recours qui, s’il se confirme, serait plus important que celui du RSA Activité, sollicité seulement par un tiers des ayant-droits.
Compte tenu de la réduction d’impôt prévue en 2015 pour les plus modestes, la réforme permettrait à 1,245 million de toucher plus, mais 824 000 subiraient une perte par rapport à l’ancien système. L’enveloppe resterait globalement inchangée pour 2,44 millions de ménages.

Le gain moyen serait de 99 euros par mois, tandis que la perte moyenne serait de 53 euros mensuels.
Rappelons que, contrairement à la PPE, la prime d’activité sera versée chaque mois, et son montant recalculé chaque trimestre en fonction de l’évolution professionnelle et sociale du demandeur.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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