La réforme des « retraites chapeaux » dès 2015 ?

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron souhaite inclure dans sa loi sur la croissance les nouvelles règles encadrant les retraites-chapeaux versées au PDG.

Le ministre de l’Economie a pris tout le monde de court en annonçant, mardi dernier, devant les députés, son intention de réformer les retraites-chapeaux de manière à les intégrer dans le cadre du régime de droit commun.

Aujourd’hui, ce système, financé par l’entreprise, consiste à verser aux dirigeants une retraite complémentaire qui s’ajoute à la pension de base. Cette provision est calculée par rapport à un pourcentage fixe négocié  contractuellement sur le montant du salaire en fin de carrière.

Une solution plus transparente ?

Les polémiques suscitées par ces rémunérations complémentaires, souvent astronomiques, heurtent régulièrement l’opinion publique. La dernière en date a été déclenchée par l’annonce du départ du patron de GDF Suez Gérard Mestrallet, accompagné d’un chèque de 21 millions d’euros. Le week-end dernier, c’est la retraite-chapeau de l’ancien PDG d’Orange Didier Lombard qui faisait tache (346 715 euros par an depuis 2011), au point que le syndicat CFE-CGC a porté plainte pour contester « la légitimité, voire la légalité » de cette enveloppe.

Devant l’Assemblée national, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une mission de l’Inspection générale des finances afin de « trouver une vraie solution plus lisible pour les Français ». L’idée serait de faire en sorte que le système des retraites-chapeaux, qui n’est pas voué à disparaître, relève désormais du régime de droit commun, avec les mêmes règles, fiscales notamment.

« Je veux que (les) propositions (de la mission) puissent déboucher rapidement sur des mesures et que par voie d’amendement, nous puissions les intégrer dans le projet de loi pour l’activité et la croissance que je porterai en début d’année prochaine » a souligné le ministre de l’Economie.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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