La taxe foncière a explosé depuis 2009

L’impôt dû par les propriétaires d’un bien immobilier, y compris à usage professionnel, a progressé bien plus vite que l’inflation entre 2009 et 2015. L’UNPI révèle un rythme effréné de +16,2%.

Avec la taxe d’habitation et la redevance audiovisuelle, l’impôt foncier est une des composantes fiscales réclamés, juste avant la période des fêtes, par les collectivités locales à tous les français qui, heureusement pour eux, disposent d’un bien pour se loger et/ou travailler. La note est sévère pour les propriétaires qui, n’ayant pas encore remboursé leur crédit immobilier, cumulent un triple prélèvement pendant des années qui leur paraissent très très longues. Elle est d’autant plus salée que la taxe foncière est, depuis 2009, en pleine ébullition. Selon l’Union nationale de la propriété immobilière (Unpi), la progression de cet impôt a suivi un rythme infernal entre 2009 et 2014, qu’elle estime à +16,42% en moyenne, soit un niveau au moins deux fois plus rapide que la courbe de l’inflation. Selon l’UNPI, on reste sur la même tendance cette année.

Bonnet d’âne pour Argenteuil

L’effort demandé aux ménages n’a pas été, partout de la même ampleur : parmi les communes les plus « dures », Argenteuil (Val d’Oise) sort du lot avec un tour de vis de 26% en 5 ans et un montant moyen de 1 440 euros pour le seul impôt foncier. Avec +24% en 5 ans et une taxe foncière moyenne de 1 226 euros, Montreuil (Seine Saint-Denis) n’arrive pas loin derrière.

D’après le Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, la hausse de l’impôt foncier, assis sur les terrains bâtis ou non bâtis, est de l’ordre de  +1,8%  en 2015 dans les 41 villes françaises de plus de 100 000 habitants. Environ la moitié de ces grandes villes ont ajusté leurs taux à la hausse, en dépit d’un niveau d’inflation quasiment nul cette année.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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