Selon le président du Medef, le compte-pénibilité, qui va alourdir les contraintes des entreprises, prend François Hollande en « flagrant-délit d’incohérence ».
Au 1er janvier, les premiers compte-temps pénibilité seront mis en œuvre dans les entreprises. Ce dispositif intégré dans la réforme des retraites de 2013, doit accorder de nouveaux droits aux travailleurs employés à des tâches pénibles. En cumulant des points, un par trimestre et jusqu’à deux lorsqu’un même salarié est exposé à plusieurs facteurs de pénibilité, il deviendra possible, par exemple, de partir plus tôt en retraite ou d’avoir accès à une formation pour se reconvertir. Qui va financer tout cela ? Les entreprises. C’est bien ce qui met en boule le président du Medef Pierre Gattaz, alors que François Hollande affirme vouloir réduire leurs impôts et leurs contraintes administratives via son choc de simplification.
En l’état, ce système « est extrêmement anxiogène pour les TPE et les PME » a dit Pierre Gattaz, ajoutant qu’il prend François Hollande en « flagrant délit d’incohérence ». Le Medef demande donc la suppression du compte-temps pénibilité, trois jours après que les premiers décrets d’application ont été publiés au Journal Officiel.
Rappelons que le dispositif avait, dans sa forme initiale, déjà été ajourné, sous la pression du patronat. La version qui doit voir le jour le 1er janvier 2015 doit effectivement prendre en compte quatre des dix critères de pénibilité fixés par la loi. Le système sera financé en 2015 et 2016 par une cotisation de 0,1% équivalente à la masse salariale des entreprises proposant des métiers pénibles.
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