Le patronat toujours vent debout contre le compte-pénibilité

Pour la CGPME, le Medef et l’UPA, le compte-temps pénibilité qui doit entrer en vigueur en 2015 va ruiner les cadeaux fiscaux accordés aux entreprises dans le cadre du CICE et du Pacte de Responsabilité.

A deux mois de la mise en œuvre des premiers compte-temps pénibilité, le patronat fait front uni pour demander l’abrogation du dispositif. Dans une tribune publiée dans le journal L’Opinion, le Medef, la CGPME et l’UPA estiment que cet outil « n’a jamais été négocié entre les partenaires sociaux » et qu’il a « été imposé unilatéralement aux entreprises ». rappelons que c’est la réforme des retraites de 2013 qui a introduit la notion de pénibilité qui sera prise en compte dans les entreprises sous la forme d’un compte-temps permettant de cumuler de nouveaux droits. Ce système sera entièrement financé par les entreprises. En 2015 et 2016 d’abord, les employeurs qui proposent des métiers « pénibles » (au regard de la loi) devront régler une cotisation équivalente à 0,1% de leur masse salariale. Ensuite, toutes les entreprises devront participer.

La CFDT ne veut pas céder

Pour le patronat, cette nouvelle contrainte va effacer les bienfaits liées la baisse de charges pour les entreprises prévue dans le cadre du pacte de responsabilité. Mais la CFDT, par la voix de son leader Laurent Berger, fourbit déjà les armes face à la menace d’un retrait dus dispositif, annonçant que si cette décision devait être prise par le gouvernement, « il y aura un affrontement brutal ».

Rappelons qu’à travers le nouveau compte-temps pénibilité, les salariés exposés à des métiers difficiles pourront engranger des points, un par trimestre et jusqu’à deux pour les salariés qui cumulent plusieurs facteurs de pénibilité. Ce « capital » leur permettra, au bout de longues années, de partir en retraite plus tôt ou bien d’accéder à des formations leur permettant de se reconvertir.

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