Le Medef propose de supprimer deux jours fériés

Dans ses propositions chocs pour relancer l’emploi, le Medef évoque la suppression de deux jours fériés et la libéralisation du travail dominical.

Mercredi, la première organisation patronale de France va dévoiler un plan comprenant plusieurs dizaines de mesures chocs pour relancer l’embauche et la croissance en France. Selon son président Pierre Gattaz, cette feuille de route, si elle est appliquée, est capable de générer un million d’emplois.

Le Medef brandit quelques-unes de ses revendications phares : l’instauration d’un Smic-jeune (le terme n’est toutefois pas utilisé) compensé par des aides sociales,  le relèvement des seuils sociaux et la suppression des 35 heures, et,  de fait, la disparition du principe de durée légale du travail.

Un Smic-jeune, inférieur au montant de l’actuel salaire minimum, s’adresserait aux publics les moins qualifiés et permettrait de débloquer « entre 50 000 et 100 000 emplois sur cinq ans ». L’assouplissement des seuils sociaux en entreprise, qui se traduisent par des obligations supplémentaires pour les entreprises dès lors que leur effectif passe les caps de 11 ou 50 salariés, aurait un potentiel équivalent (entre 50 et 100 000 emplois), mais sur trois ans.

11 jours fériés en France, 9 en Allemagne

Sans surprise, le Medef propose aussi d’étendre à toutes les entreprises les « accords de compétitivité » qui permettent de déroger à la règle des 35 heures et de moduler salaires et temps de travail en fonction du carnet de commande. Une mesure qui aboutirait, selon le Medef, à la création de 50 000 à 100 000 emplois.
L’équipe de Pierre Gattaz préconise la suppression de deux jours fériés. Chiffres à l’appui, le Medef assure qu’une telle décision apporterait un point de croissance et jusqu’à 100 000 emplois. Rappelons qu’aujourd’hui, le calendrier « social » français compte onze jours fériés (donc chômés). C’est moins qu’en Espagne (14), en Slovaquie ou à Chypre (15), en Autriche, au Portugal, en Lituanie ou en Slovénie (13). C’est plus qu’en Allemagne (9) et en Grande-Bretagne (8). En combinant jours fériés et congés payés, les salariés français  disposent, en moyenne, de 36 jours chômés par an (comme les espagnols). C’est moins qu’en Autriche et à Malte (38), moins également qu’en Grèce et en Pologne (37). Les allemands sont à 29, les belges à 30 et les anglais à 28.

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