Le Medef réclame des baisses de charges généralisées

Selon Pierre Gattaz, les 40 milliards d’euros de baisses de cotisations patronales du Pacte de Responsabilité ne suffiront pas à rattraper le retard de compétitivité des entreprises françaises par rapport à leurs homologues allemandes.

Dernier coup de pression de Pierre Gattaz avant les vacances. Lors de sa conférence de presse mensuelle, le président du Medef a réclamé « un allègement de charges rapides sur la totalité du spectre des salaires », pointant le réglage insuffisant du Pacte de Responsabilité qui cible les rémunérations jusqu’à 3,5 SMIC.

Défaut de compétitivité par rapport à l’Allemagne

Le patron des patrons ne remet pas en cause les réductions fiscales opérées sur les bas salaires, qu’il juge pertinent d’un point de vue tactique car c’est à ce niveau que se situe « un gisement d’emplois rapide » , mais il réclame aussi des efforts complémentaires « sur les salaires à haute valeur ajoutée » qu’il faut rendre « plus compétitifs  dans l’industrie certes, mais aussi dans les banques, dans les assurances, dans beaucoup de professions d’engineering ou du Syntec ».

Malgré le virage social-libéral pris par François Hollande en janvier 2013, et les 20 milliards d’euros de baisses fiscales engagées par le Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE), Pierre Gattaz estime encore que « le coût du travail continue à être élevé en France », surtout par rapport à son voisin allemand..
Il rappelle « 100 euros nets donnés à un salarié français, coûte aujourd’hui, avant le Pacte, 185 euros à son employeur » alors que la même somme  « se transforme en 155 euros chargés pour l’entreprise allemande ». il fustige notamment « toutes les cotisations qu’on a sur la tête et qui sont liées à l’accumulation depuis des décennies d’un modèle social très lourd à porter ».