Les droits rechargeables pénalisent 30 000 chômeurs

Les fameux droits rechargeables à l’assurance chômage permettent aux personnes ayant retravaillé de récupérer le reliquat d’allocations qui leur restait avant de retrouver cet emploi. Mais certains y perdent…

L’an dernier, les partenaires sociaux s’étaient mis d’accord sur l’instauration de droits rechargeables pour les chômeurs : ce système, entrée en vigueur le 1er octobre 2014, permet aux personnes concernées de conserver leurs anciens droits, y compris lorsqu’elles retrouvent un travail. Une fois que ce nouveau contrat se termine, leurs précédentes allocations leur sont versées, rallongeant d’autant leur durée d’indemnisation.

A première vue, cette règle est plus avantageuse, mais pas pour tout le monde. Parmi les lésés, il y a ces demandeurs d’emploi qui récupèrent des allocations calculées sur la base d’un salaire moins élevé issu d’un précédent travail, alors que, dans l’intervalle, ils ont obtenu un poste mieux rémunéré.  C’est le cas notamment des personnes qui obtiennent un temps plein après un contrat en temps partiel, ou d’anciens salariés en alternance qui, après un contrat en apprentissage ou de professionnalisation, ont signé un CDD prévoyant une paye sur 35 heures hebdomadaires.

Selon une note de l’Union nationale Interprofessionelle pour l’Emploi dans l’Industrie et le Commerce (Unedic), environ 30 000 personnes se feraient ainsi « carotter » un montant moyen de 500 euros par mois.
Selon les critères fixés par l’Unedic, les personnes lésées sont qui « ont retravaillé au moins un an ; ont droit à une nouvelle allocation supérieure d’au moins 30 % à l’ancienne, et dont le reliquat de leurs anciens droits est supérieur à six mois ».

Pour le vice-président de l’Unedic Jean-François Pilliard, « Il est de notre responsabilité, vis-à-vis des personnes concernées, d’aller vite dans la résolution du problème»
De son côté, le syndicat  CGT,  qui n’avait pas signé la convention Unedic instaurant ces nouvelles règles, estime qu’il y a « urgence […] de revoir la convention pour toutes celles et tous ceux qui sont concernés depuis le 1er octobre ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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