Les salariés français souhaitent une meilleure répartition des profits

Interrogés par l’Ifop, une majorité de salariés français s’estiment heureux dans leur travail mais considèrent comme inéquitable la manière dont sont réparties les richesses dans les grandes entreprises.

A quelques mois de la mise en œuvre de la prime-dividendes, un panel de salariés français, interrogé par l’Ifop (sondage publié dans Le Monde du 28 juin 2011), réaffirme, à une large majorité (78%), son ressentiment face à la répartition qu’il juge « non équitable » de la valeur ajoutée entre dirigeants, actionnaires et salariés.
Ce résultat, supérieur d’un point à celui de l’an passé, concerne les entreprises de plus de 1 500 salariés. Selon Le Monde, ils sont 34% des salariés à estimer que le partage de la richesse de l’entreprise n’est « pas du tout équitable ».
Et pourtant, 71% des salariés français interrogés se disent « satisfaits » de leur situation professionnelle, c’est deux points de moins qu’en 2010. Par contre, ils sont 80% à ressentir de la fierté de travailler pour leur entreprise, soit 8% de plus qu’en mai 2010.

 

2. Dirigeants ou actionnaires ?

Une grande majorité de salariés (83%) continue de penser qu’incombe aux dirigeants le droit et le devoir de déterminer et de conduire la stratégie de l’entreprise. Seuls 23% pensent que cette même stratégie est du ressort des actionnaires (3% sont tout à fait d’accord avec cet état de fait).

C’est bien sur la question du partage des bénéfices que se cristallise en fait les motifs de mécontentement et les réserves : pour 83% des salariés qui jugent ce partage inéquitable, 83% jugent que l’entreprise doit « rendre des comptes à la société avant d’en rendre à ses actionnaires » et 80% que cette richesse doit contribuer à « améliorer la situation de la société ». 42% pensent que l’entreprise doit créer de la richesse pour ses actionnaires.

Post author

Laisser une réponse