Les Suisses renoncent à un smic de 3 300 euros

Les électeurs suisses ont répondu non, à une large majorité (76,3%), au référendum qui leur demandait d’instaurer un salaire minimum légal de 3 300 euros !

Alors qu’un smic vient d’être réinstauré en Allemagne, et que son montant fait l’objet d’attaques en France, notamment de la part du Medef et même d’une personnalité socialiste, Pascal Lamy partisan d’un smic-jeune, les suisses viennent de s’opposer, par référendum, à l’instauration d’un salaire minimum légal de 3 300 euros dans leur pays.

Cette proposition avait été faite par les syndicats et les partis de gauche qui entendait ainsi lutter contre le coût de la vie dans l’ensemble de la Confédération. Mais les citoyens s’y sont massivement opposés (76,3%).
Ils ont, semble-t-il, été beaucoup plus sensibles à la position défendue  par la droite, les milieux agricoles, le Parlement et le gouvernement suisse, selon laquelle l’instauration d’un smic à 3 300 euros, le plus fort du monde, aurait freiné l’emploi et entraîné la hausse du chômage.

Calculé dans la monnaie en vigueur dans cet Etat fédéral non membre de l’Union Européenne, ce smic aurait atteint 4 000 francs suisses, soit environ 22 par heure (18 euros) pour une durée légale de 42 heures de travail hebdomadaire.
En France, le smic horaire atteint, rappelons-le, 9,53 euros bruts et 5,05 en Espagne. L’Allemagne proposera un Smic en 2015 de 8,50 euros.

Dans plusieurs pays, certains partis politiques conservateurs rendent le smic responsable du chômage en ce qu’il impose une charge obligatoire pour les entreprises. L’Italie et l’Autriche n’en ont pas.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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