Le président du Medef Pierre Gattaz remet la pression sur gouvernement en jugeant « trop lente » la mise en application du Pacte de Responsabilité qui, à ses yeux, ne suffira pas non plus à rééquilibrer l’écart de compétitivité entre la France et l’Allemagne.
Le pacte de Responsabilité, qui doit faire baisser les charges patronales des entreprises de 30 milliards d’euros d’ici à 2017, a été mis en route mais c’est encore trop lent et « très flou », estime le président du Medef Pierre Gattaz.
Lors de sa grande conférence de presse mensuelle ; il a déclaré que le gouvernement devait « impérativement accélérer le processus », estimant que le « CICE et les autres dispositifs mis en place ne représentent qu’un tiers de l’effort nécessaire ».
Un million d’embauches ?
Reprenant une de ses déclarations dans le Journal du Dimanche, il annonce que, même après les effets du Pacte de Responsabilité, les entreprises françaises auront encore « 50 milliards d’euros de fiscalité en trop par rapport à l’Allemagne, et un écart toujours défavorable sur le coût du travail ».
Lors de la négociation du Pacte, le patronat avait, rappelons-le, refusé de s’engager sur des contreparties chiffrées en matière d’embauches, ce qui avait soulevé l’ire des syndicats, y compris de la CFDT pourtant signataire de l’accord. Au nom du Medef, Pierre Gattaz juge toujours crédible un vivier d’un million de nouveaux emplois, à condition que l’effort soit porté sur les métiers en tension : « 400 000 postes sont non pourvues en France pour différentes raisons » affirme le Medef qui affirme vouloir organiser une campagne«pour promouvoir, entre autres, les formations adaptées ».
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