Pacte de Responsabilité : « un moment historique » selon Gattaz

Interrogé sur le Pacte de Responsabilité, le président du Medef a qualifié sa mise en œuvre de « moment historique » pour les entreprises françaises à condition qu’il soit combiné avec une baisse durable de la fiscalité.

Depuis huit mois, le Pacte de Responsabilité cristallise toutes les passions. Pour la gauche de la gauche, c’est un chèque un blanc accordé aux employeurs. Pour le patronat, le dispositif va dans le bon sens mais il représente un effort encore insuffisant pour permettre aux entreprises françaises de s’imposer dans la compétition économique mondiale.
Aujourd’hui, Pierre Gattaz, président du Medef, chantre éternel de la baisse du coût du travail, a qualifié la mise en œuvre du Pacte de Responsabilité de « moment historique »,  allant même jusqu’à le considérer comme l’amorce d’une « révolution culturelle ».

Baisser les charges mais…aussi les impôts

Mais pour être efficace, il faudra, selon Pierre Gattaz, que le dispositif soit calibré de manière à combiner baisse du coût du travail et baisse de la fiscalité, deux éléments dont il souhaite qu’ils soient « intégrés dans la loi dans les deux prochaines semaines ».
Rappelons que le « pacte » prévoit plus de 30 milliards d’euros de baisses de charges patronales d’ici à 2017, dont une partie (20 milliards) via le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) lancé cette année. Parallèlement, le Medef réclame une baisse de l’Impôt sur les Sociétés et une simplification de la réglementation qui pèse sur la compétitivité des entreprises.

Il y a quelques jours, le Medef avait menacé de rejeter le plan, au motif qu’il était contrebalancé par une hausse générale de la fiscalité.

« Nous sommes en compétition avec 150 pays, et  le monde est en mutation accélérée, c’est pour cela que la France ne doit pas rester dans des postures » a lancé le président du Medef, réfutant l’idée selon laquelle le gouvernement accorderait des « cadeaux aux entreprises » : « Ceux qui disent cela n’ont pas encore compris. J’aimerais qu’un jour ils créent un seul emploi, deux emplois, cinq, dix emplois et reviennent nous dire si nous avions raison ou bien tort car tous ces gens qui nous critiquent aujourd’hui n’ont jamais créé un seul emploi de leur vie ».

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