Plus d’embauches dans les PME : les pistes du Medef

Pour accroître les offres d’emploi dans les petites entreprises, la patronne du Medef plaide pour le maintien du dispositif « emploi-zéro charge » et l’assouplissement des contraintes administratives.

En ouverture de sa conférence mensuelle, c’est un discours type que le Medef a servi, prônant une intervention limitée de l’Etat dans la gestion des entreprises et le développement des aides à l’embauche sous forme d’exonérations fiscales.
Cette formule a-t-elle réussi depuis le retour de la droite aux affaires en 2002 ?

Pas vraiment. La baisse progressive du chômage avant la crise économique étant, selon certains analystes, davantage dû aux appels d’air créé par le départ en retraite de la génération du « baby boom » qu’à une réelle dynamique de créations d’emploi.
Avec la crise, des problèmes endémiques sont réapparus comme la mauvaise situation de l’emploi des seniors et le recours insuffisant à l’apprentissage.

Autant de problématiques que le gouvernement de Nicolas Sarkozy se propose de résoudre à grand coups d’incitations fiscales ou en laissant planer la menace d’un bonus-malus au nez des employeurs : mauvaise idée pour Laurence Parisot, patronne du Medef, qui dit craindre pour la liberté des entreprises et redoute de voir l’Etat de transformer en « super DRH » (sic).

2. Propositions

Surtout, la présidente du Medef prône la reconduite du dispositif « zéro charge pour chaque emploi créé » dans les TPE, une mesure qui, selon elle, aurait permis de créer quelque 110 000 emplois l’an dernier, et notamment pour des jeunes, dans près de deux cas sur trois.

L’objectif est de susciter une dynamique dans les petites entreprises (moins de 10 salariés), là où, selon Laurence Parisot, se trouve la plus importante réserve d’emplois en France.

Autre solution préconisée par le Medef : la valorisation du système par alternance pour rapprocher le monde de l’entreprise et celui de l’éducation, comme au Danemark ou aux Pays-Bas, où un étudiant sur deux travaille en même temps que ses études et où le chômage des jeunes est plus faible qu’en Allemagne.

Le Medef a également encouragé les mesures envisagées dans le cadre des dernières Assises de la simplification adminitrative qui visent à réduire la lourdeur de « l’impôt-papier » dans les entreprises.

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