Sur les 100 millions d’euros de fraude détectée en 2013, Pôle Emploi a récupéré un peu moins de la moitié des sommes indûment versées, indique un bilan du comité national de lutte contre la fraude.
100 millions d’euros : c’est le montant de la fraude détectée par Pôle Emploi en 2013. L’administration a récupéré un peu moins de la moitié de cette ardoise, soit 41,8 millions d’euros, indique un bilan rendu par le Comité national de lutte contre la fraude.
Pour info, en 2012, l’organisme avait identifié 76 millions d’euros de versements indus, dont 39 millions ont été définitivement perdus.
Renforcement des contrôles
La hausse des sommes signalées entre 2012 et 2013 ne traduit pas pour autant une montée en puissance de la fraude. Mais en un an, Pôle Emploi a, comme le lui avait d’ailleurs préconisé la Cour des Compte, renforcé son dispositif de lutte désormais composé de neuf auditeurs à l’échelon national et environ 150 déployés dans les régions. Les comptables de la nation lui avaient également suggéré de déposer des recours plus nombreux auprès de la justice pénale afin de décourager les récidivistes.
Ces « efforts considérables » expliquent la hausse de 50% des préjudices liés à la fraude entre 2012 et 2013. Les 58 millions d’euros non récupérés représentent ainsi 0,2 % des 30 milliards d’euros d’allocations chômage versées en 2013 aux demandeurs d’emploi.
Les faits de fraude chez Pôle Emploi sont souvent consécutifs à la falsification de bulletins de paie pour toucher plus d’allocation, mais aussi la dissimulation de périodes de travail afin de cumuler assurance chômage avec d’autres revenus.
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