La chute des cours du pétrole commence à se répercuter à la pompe avec des tarifs de gazole qui, dans certaines stations, passent sous la barre d’un euro le litre. Mais l’euphorie ne passera pas l’hiver en raison des nouvelles mesures fiscales sur les carburants qui entrent en vigueur dès le 1er janvier.
La jauge des automobilistes n’a jamais été aussi lente depuis 2009 : l’effondrement des cours du pétrole s’est traduit, selon carbeo.com, par un gain d’environ 20 centimes (par litre) cette année pour les consommateurs de gazole. Sur un plein, c’est 5 à 10 euros d’économies qu’ont pu, ces dernières semaines, réaliser les usagers de la route, une vraie bouffée d’oxygène en temps de crise et de hausses d’impôts. Certaines stations sont même parvenues à faire descendre leurs tarifs sous la barre de l’euro symbolique au litre.
Le gazole moins taxé en France qu’ailleurs
Mais voilà, cette euphorie va s’estomper très vite sous la dure loi de la fiscalité. Alors que le contexte international laissait prévoir une poursuite de la détente sur le marché du brut, avec des prix bas aux pompes, la France va opérer, dès début 2015, un tour de vis de 2 centimes sur tous les carburants dans le cadre de la mise en place de la taxe carbone qui pèsera également sur le fioul domestique. A cette hausse s’ajoutera la contribution supplémentaire de 2 centimes mise en place sur le gazole pour compenser l’abandon de l’écotaxe, soit une augmentation globale attendue de 4,8 centimes TTC (l’essence sera impactée à hauteur d’1,8 centime environ).
Malgré ce durcissement fiscal, le gazole acheté en France restera moins taxé que dans les autres pays européens où l’écart entre les deux carburants est de 11% (encore 17% aujourd’hui dans l’Hexagone).
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