Quatre règles pour bien gérer son BFR

Le 16 juin 2009, au salon Planète PME de Paris, David Brault, fondateur d’Objectif Cash, a donné 4 règles de bon sens à respecter pour sécuriser sa trésorerie.

Les retards de paiement concernent aujourd’hui 98% des entreprises. Les laisser traîner, c’est s’exposer à des difficultés de trésorerie et risquer à terme une défaillance de sa société. Bien gérer son BFR ou Besoin en Fonds de Roulement (la différence entre les actifs et les passifs d’exploitation) est donc indispensable pour la pérennité de l’entreprise.

A l’occasion de la 7ème édition du congrès Planète PME, David Brault, fondateur d’Objectif Cash (un cabinet de direction financière opérationnelle et de management de transition) a rappelé 4 mesures de bon sens pour sécuriser sa trésorerie.
« En préambule, il faut mettre sa comptabilité à jour. Il est difficile d’appeler les clients pour se faire payer si on ne sait pas ce que les comptes clients contiennent. Il faut donc sortir une balance âgée : une balance des comptes clients par antériorité de solde » a précisé M. Brault avant de détailler ses 4 mesures.

1. Il faut développer tout ce qui concerne le recouvrement amiable. Cela passe par l’organisation de réunions entre la comptabilité, l’administration des ventes, les commerciaux pour mettre à jour le suivi de la balance âgée dans un format compréhensible par tous (et pas sous la forme de tableaux chiffrés où seuls les comptables s’y retrouvent). Le téléphone est un outil très important et il faut former son équipe comptable à aller “chercher l’argent”. « Faire des papiers ça ne sert à rien, il faut prendre son téléphone et faire des relances avant échéance pour éviter que des excuses du genre “je n’ai pas reçu la facture” ne retardent le paiement », explique David Brault.

 

 

 

2. Accélérer les relances, le traitement des litiges et la facturation

2. Il faut accélérer les relances précontentieuse et contentieuse. D’après David Brault, les entreprises qui ne se préoccupent de mettre des dossiers au contentieux qu’après 180 ou 240 jours ne sont pas rares. A ce stade, c’est trop tard, il faut réagir dès 90 jours de retard par rapport à l’échéance.

3. Dans l’attente du règlement de litiges, de nombreux paiements sont suspendus (un problème bien connu des entreprises qui traitent avec la grande distribution). Il faut organiser des réunions hebdomadaires et se répartir les tâches selon qu’il s’agit de litiges sur les quantités, la qualité, le prix, l’administratif… Objectif : accélérer le traitement des litiges qui polluent les balances âgées.

4. Toujours d’après David Brault, trop d’entreprises ne factureraient pas assez vite ou prépareraient leurs factures sans les envoyer immédiatement à leurs clients. Pourtant, il est logique de penser qu’un client qui reçoit sa facture en retard… paiera en retard !Il faut donc accélérer la facturation.

« Respecter ces 4 points ne coûte rien ou presque, mais ce qui est certain c’est que ça paie. Certains chefs d’entreprise me disent parfois, “on n’a pas le temps”. C’est faux, c’est très rapide et il vaut mieux faire ce travail avant qu’après », conclu David Brault.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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