Quelle formation pour ouvrir une boutique ?

Tout dépend si le créateur d’entreprise souhaite exercer ou non une activité réglementée.


Ouvrir un magasin semble être à la portée de tout le monde, pour peu que la passion et le goût de la liberté ne prennent pas trop le pas sur la lucidité des porteurs de projet. Certains métiers, qui ont pignon sur rue et accueillent du public, sont inenvisageables ou presque sans diplôme : un coiffeur par exemple doit impérativement détenir un brevet professionnel, sésame pour pouvoir exercer cette activité réglementée.

Ouvrir un commerce alimentaire

Pour un boulanger, c’est un peu plus souple : généralement, celui qui décide d’ouvrir son commerce dans ce secteur a suivi une formation préalable qui l’a conduit vers le validation d’un CAP ou d’un Brevet d’études, ou la délivrance d’un Diplôme par le répertoire national des certifications professionnelles. La loi n’interdit toutefois pas de créer une boulangerie dès lors que la candidat, même dépourvu de qualification« officielle, dispose d’une expérience professionnelle de 3 ans comme dirigeant d’entreprise, travailleur indépendant ou salarié boulanger.

Le parcours est sensiblement le même pour un boucher charcutier qui projette d’ouvrir une boutique : à ceci près que les textes réglementaires imposent toutefois un stage de préparation à l’installation auprès des Chambres des métiers et de l’artisanat (sauf pour les auto-entrepreneurs pour lesquels cette petite formation est facultative).

Pour ces commerces « alimentaires », soumis à des règles d’hygiène précises, il y a donc un minimum à acquérir : aucun diplôme spécifique n’est requis pour s’installer en tant que restaurateur ou gérant d’un bar. Néanmoins, une formation est obligatoire pour obtenir le permis d’exploitation de ce type d’établissement, et la fameuse licence IV qui vous permettent à ces commerçants de servir en toute légalité des boissons alcoolisées.

Ces initiations (ou mises à niveau) s’étende généralement sur deux jours et demi (pour les débutants, une journée pour ceux qui souhaitent renouveler leur licence, après dix ans de validité).
L’objectif de ces séances, très souvent organisées dans les chambres de commerce et d’Industrie (CCI), visent à sensibiliser l’exploitant sur les enjeux de la santé publique liés aux débits de boisson et/ou la restauration. Il est notamment question de mesures préventives contre le risque d’alcoolisme – des mineurs en premier lieu – mais aussi de la législation portant sur les produits stupéfiants, la lutte contre les nuisances sonores et les principes de responsabilité civile et pénale.
Depuis 2012, une autre formation est obligatoire pour familiariser les restaurateurs aux normes d’hygiène destinées à assurer la sécurité des personnels et de la clientèle.

Des formations en ligne

Pour les autres commerces de proximité (hors alimentaire), aucune obligation n’existe en termes de qualification : il est toutefois recommandé de suivre, en amont de la pratique, des sessions théoriques sur les enjeux que représentent l’ouverture d’une boutique en termes de gestion, comptabilité, structure juridique, choix de l’emplacement commercial etc…
Un service comme Les Elévateurs proposent des cours en ligne (payants) sur de nombreuses thématiques, depuis la réalisation de l’étude de marché jusqu’aux méthodologies à adopter pour trouver et négocier avec des fournisseurs, en passant par la communication sur Google et les réseaux sociaux.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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