Quelles études pour ouvrir son entreprise ?

Ecoles de commerce, université ou formation continue…En fonction de l’âge, des profils et des projets, les voies d’apprentissage à l’entrepreneuriat sont nombreuses. Revue de détails.

Après le bac, il est de moins en moins rare que des jeunes de 18-20 ans se découvrent déjà une fibre de travailleur indépendant. Certains projettent d’ouvrir une boutique ou de lancer un site-commerce. D’autres encore s’envisagent comme de futurs employeurs et ambitionnent de s’associer avec des collaborateurs pour former, sur la base d’un concept ou d’un produit innovant, une structure à fort potentiel de croissance et de développement. Or, créer son entreprise, quelle qu’elle soit, ne s’improvise surtout pas et nécessite un enseignement où la théorie rejoint rapidement la pratique. Bref, au-delà d’une spécialité, d’une passion, d’une discipline, l’entrepreneuriat s’enseigne et s’apprend comme un métier à part entière. Dans quelle direction s’orienter ?

Les écoles de commerce

Ces établissements ne forment pas uniquement des cadres ou des managers en devenir. En lien direct avec le monde de l’entreprise, ils proposent aussi des parcours spécifiques de bac +1 jusqu’à bac +3 pour former des étudiants à la création. C’est l’objectif du BJE (Bachelor Jeune Entrepreneur) ouvert depuis une dizaine d’années par l’Ecole de Management de Strasbourg.

HEC (Ecoles des Hautes Etudes Commerciales), l’Essec (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales) ou encore l’EM de Lyon (Business School) ont mis en place des masters spécialisés (bac +6) dont les intitulés « Entrepreneurs » ou « Entrepreneurs et management de l’innovation » reflètent des objectifs de formation précis.
Ces établissements, réputés pour leur sélectivité (et le montant particulièrement élevé de leurs frais de scolarité) ont aussi et surtout l’avantage d’être dotés de structures d’accompagnement sous forme d’incubateurs qui visent à offrir à leurs étudiants un environnement propice au développement de leurs projets (locaux, matériels, conseils, financement).

L’Université

En 2014, le ministère de l’Education nationale a instauré un statut national étudiant-entrepreneur destiné à faciliter la tâche des jeunes publics engagés dans un projet crédible de création. Ce dispositif, ouvert aux bacheliers et installé au sein des PEPITE (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) donne accès, le cas échéant, à un diplôme d’établissement d’étudiant-entrepreneur (D2E).

Dans le monde universitaire, les formations spécifiques à la création et gestion d’entreprise sont dispensées par les Instituts d’Administration des Entreprises (IAE), elles aussi dotées d’incubateurs aptes à mettre le pied des étudiants à l’étrier : leurs masters, tout aussi réputés que ceux des grandes écoles de commerce, sont spécialisés dans « l’Entrepreneuriat et management de projets » IAE de Lyon) ou encore « l’Entrepreneuriat et management de PME (IAE de Valenciennes) : mais ce ne sont ici que deux exemples parmi tant d’autres.

Enfin, les IUT (Instituts Universitaires de Technologie) proposent des cursus plus courts à travers leurs licences professionnelles (bac +2) spécialisées dans l’entrepreneuriat. l’IUT de Sénart-Fontainebleau délivre un diplôme d’université créateur d’activité ou création d’entreprise, oucerts aux étudiants qui justifient d’un bac +2 ou +3.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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