Retraites complémentaires : une réforme moins dure que prévue ?

L’accord attendu sur l’avenir des caisses de retraite complémentaire serait en bonne voie après les concessions du Medef.

Patronat et syndicats se sont remis autour de la table pour trouver des mesures de redressement des deux caisses Agirc et Arrco, menacées par une baisse de leurs réserves financières.
Pour faire simple, les négociations butent sur la nature des remèdes à apporter, entre le Medef partisan d’une solution choc qui prendrait la forme d’un malus sur les pensions afin d’inciter les assurés à partir plus tard en retraite, et les syndicats favorables à nouvel effort sur le niveau des cotisations.

Le bonus renforcé après un an

La proposition patronale aboutirait à la mise en place d’une décote pendant trois ans qui diminuerait le montant de la pension complémentaire de ceux qui partiraient dès l’âge légal de 62 ans, de -15% la première année, de -12% le deuxième et de -10% la dernière. Inacceptable aux yeux des syndicats de la ligne « dure » qui réclament une meilleure répartition des sacrifices.

Finalement, le Medef a adoucit sa copie, annonçant vouloir renforcer, à partir de 2019, le bonus des assurés qui choisiraient de faire valoir leurs droits un an après avoir rempli la durée de leurs cotisations et atteint l’âge requis, soit 62 ans. Ceux-là qui retarderont leur départ de 8 trimestres (soit deux ans) bénéficieraient donc d’un bonus de +10% pendant un an, de +20% dans le cas d’une prolongation équivalente à 12 trimestres (3 ans) et de +30% au bout de 16 (soit 4 ans).
Plusieurs syndicats, dont la CFDT, ont salué ces avancées, d’autant que le Medef s’est dit prêt à transiger sur un projet de hausse des cotisations.

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