Salaires : coup de pouce annoncé pour les fonctionnaires

Le gouvernement consent à lâcher un peu de lest sur les salaires les plus bas des agents de la Fonction publique, gelés depuis cinq ans.

Pour faire face aux difficultés de recrutements dans la Fonction publique, et tenter, du même coup, d’apaiser les syndicats du secteur, le ministre Marylise Lebranchu a annoncé une revalorisation salariale pour les agents en début de carrière, les plus pénalisés par le gel du point d’indice de rémunération depuis cinq ans. Cette désindexation se traduit, pour certains d’entre eux, par des traitements presque indignes, inférieurs au Smic actuel qui, lui, continue à évoluer au rythme de l’inflation, voire même un peu au-delà.

Outre qu’elle irrite les syndicats, qui réclament la levée complète du gel des rémunérations, cette situation commence aussi à peser sur les recrutements dans la fonction publique d’Etat, notamment sur des postes en tension, dans l’enseignement et l’hôpital qui n’attirent plus les candidats. Elle devient, aussi, politiquement dangereuse pour François Hollande qui, lors du second tour de l’élection présidentielle de 2012, avait capté les deux-tiers des suffrages disponibles chez les fonctionnaires, une catégorie historiquement acquise à la gauche.

Chargée de partir à la reconquête de ces voix potentiellement perdues, la ministre de la Fonction Publique Marylise Lebranchu a annoncé des hausses de salaires de « 30 à 40 euros » pour les agents les plus modestes à compter de 2017, et « jusqu’à 70 euros » à partir de 2020.

Ces revalorisations, on l’a dit, ne concerneront que les fonctionnaires débutant leur carrière, situés en bas de la grille de rémunération.

Pour les autre, le gel des salaires sera maintenu : «Le Premier ministre et le président de la République ont été très clairs: si la croissance repart, on remet effectivement ce dossier du gel du point d’indice sur la table» a précisé la ministre sur RMC et BFM-TV.