Le test d’une idée est au même titre que son évaluation dans la création d’une entreprise. Il constitue une étape primordiale dans la détermination du succès ou de l’échec du concept. Comment procéder ? Comment savoir si votre idée vous apportera les bénéfices attendus ? Voici des éléments de réponses.
Comment tester son concept sans s’engager ?
Tout d’abord, quel est l’intérêt de tester son produit ? Cette méthode permet la mise en lumière et la correction d’éventuels manques d’efficacité de votre concept. Elle vous aidera à identifier les problèmes ou encore les confusions qui favoriseront le manque d’intérêt qu’auront les clients envers votre produit. Il vous donnera également un coup de pouce dans l’éclaircissement de certains points comme une meilleure compréhension des problématiques des consommateurs, l’apport de solutions potentielles, les probabilités de faisabilité de votre projet, mais surtout, il vous initiera à la phase de commercialisation.
À ce stade de votre aventure entrepreneuriale, différents travaux sont à réaliser. Voici les démarches auxquelles vous devrez faire face pour vous assurer de la viabilité de votre concept :
- Mettre au point un prototype : si votre idée se rapporte à la production d’un matériel électronique ou mécanique ou encore d’un objet physique, vous aurez nécessairement besoin d’un échantillon de test. Actuellement, il est même possible de recourir à des modélisations en 3D pour optimiser l’expérience. Vous aurez en main un produit assez proche de celui dont vous envisagez la commercialisation.
- Sélectionner les testeurs : pour cette étape, il faudra regrouper des personnes présentant les mêmes caractéristiques des potentiels clients ciblés. Ils doivent remplir les conditions des profils consommateurs qui sont définis dans votre étude du marché (âge, revenus, profession, hobbies, etc.).
- Procéder au test proprement dit : en fonction de votre produit, il peut s’effectuer individuellement ou par groupe.
- L’analyse des retours : une fois le test effectué, vous passerez dans la phase de collecte des données et l’analyse de ces dernières. Le décryptage des résultats vous conduira à des conclusions sur ce que les testeurs ont apprécié sur votre produit, ce qui les a déplut, mais aussi sur les points à améliorer. Il servira d’évaluation générale de votre concept. Cette phase vous aidera également dans l’ajustement et l’amélioration de votre concept en vue de satisfaire les potentiels clients.
Comment savoir si le concept sera rentable ?
Pour définir la rentabilité de votre concept, l’étude des concurrents doit suivre la phase de test. La meilleure alternative pour y arriver serait d’établir un benchmarking. À l’aide d’un benchmark, vous serez en mesure de connaitre les performances de votre entreprise sous tous les plans, mais également, celles de vos concurrents. Il permet de mesurer l’intensité concurrentielle, mais aussi de diagnostiquer les différentes stratégies adoptées par vos rivaux et de déceler les facteurs clés du succès. Vous pourrez ensuite identifier leurs atouts comme leurs points faibles afin d’identifier les divers avantages concurrentiels. Parmi eux, on retrouve par exemple un produit de meilleure qualité, un rapport qualité-prix indéniable, ou encore des fonctionnalités particulières qui se distinguent du marché ou que l’on ne retrouve que dans votre entreprise. Ils constitueront la valeur ajoutée de votre produit (qui peut être un plus ou une amélioration) après que vous ayez analysé la chaine de valeur de votre société.
Dans la case business plan, il est également nécessaire de procéder à une analyse financière de votre concept. Il consiste à tirer des renseignements sur les critères de faisabilité de votre projet en vous basant sur des documents comptables. De ce fait, il faudra se fixer un objectif financier qui vous servira de guide sur le but quantifiable à atteindre. Il vous servira de motivation. Cette analyse vous aidera également à définir les charges comme les matériaux de fabrication de vos produits, mais également de détecter les besoins à financer. Dans ce second cas, vous pourrez choisir de couvrir certaines dépenses avec vos fonds personnels ou depuis votre le chiffre d’affaires de votre entreprise.
Procéder à l’estimation financière et commerciale inclut également le calcul du CRMV ou coût de revient des marchandises vendues. Il se base sur la déduction des charges directes et indirectes par les quantités produites. Il est indispensable pour fixer le prix de vente.