TVA réduite dans la restauration : bientôt la fin

Les restaurateurs n’y croient plus guère : un rapport parlementaire prône un relèvement de quatre à cinq points de leur TVA. Ils brandissent la menace de l’emploi.

Lorsque la TVA réduite a été accordée aux restaurateurs en 2009, les consommateurs espéraient qu’elle aurait un impact positif sur les prix.

Emplois et prix : objectifs partiellement tenus ?

Selon le rapport Thévenoud (un député socialiste), la baisse espérée n’a pas eu lieu, ou si peu (-2,5% au lieu des -9% annoncés).
Les objectifs d’emploi n’auraient également pas été tenus : environ 15 000 embauches en trois ans, alors que les restaurateurs s’étaient engagés sur 40 000.

Cerise amère sur cette demi-portion de gâteau : la TVA réduite à 5,5% a coûté très chère, 3 milliards d’euros par an; aux contribuables français. Son taux a été une première fois relevé en janvier 2012 (sauf dans la restauration rapide).

Dans ce contexte, rattrapé par la rigueur budgétaire, le gouvernement va très certainement corriger le tir, en s’appuyant sur les conclusions du rapport Thévenoud pour étayer ses arguments. « La question n’est pas taboue » a déclaré ce matin sur RTL le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, dix jours après que l’Elysée ait démenti avoir acté un relèvement de TVA à 11 ou 12%.

Un relèvement de TVA néfaste pour l’emploi ?

«Si des décisions de cette nature doivent être prises, ce sera dans un plan tout à fait global » a dit Jérôme Cahuzac. Des discussions sont en cours entre le ministre en charge du Commerce, dirigé par Sylvia Pinel, et les représentants de la profession.

Ces derniers, qui redoutent le pire, fourbissent leur défense depuis plusieurs semaines, brandissant le mouchoir rouge de l’emploi : selon eux, un point de plus de TVA, c’est 10 000 emplois en moins.

Et si un relèvement partiel de TVA servait à financer une baisse minime des charges patronales dans la cadre du prochain plan-compétitivité ?

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