Un Conseil de l’Attractivité pour séduire les grands patrons étrangers

A l’occasion d’un grand Conseil de l’Attractivité organisé à l’Elysée, le président François Hollande va tenter de convaincre les grandes entreprises internationales que la France est un pays où il fait bon investir.

Comment « vendre » la France auprès de Siemens, Nestlé ou General Electric ? François Hollande a l’intention de mettre les bouchées doubles, ce lundi, à l’occasion d’un Conseil de l’Attractivité organisé dans les murs de l’Elysée. L’objectif d’une telle rencontre, qui s’inscrit dans la continuité du voyage présidentiel  dans la Silicon Valley (Etats-Unis), n’est pas tant de convaincre les 26 patrons invités à dîner ce lundi, mais de fournir au gouvernement une estrade internationale du haut de laquelle il souhaite vanter les mérites de sa politique économique, malgré la croissance en berne (+0,3% en 2013) et son taux de chômage quasi record (10,9%).

Nous allons «leur expliquer tout ce que nous faisons sur la compétitivité, sur la simplification, sur l’amélioration de l’environnement réglementaire et fiscal» a souligné, dès vendredi dernier, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici.

Libérer le crowdfunding

Avec Arnaud Montebourg (Redressement productif), Fleur Pellerin (Economie numérique), Nicole Bricq (Commerce extérieur), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur), Sylvia Pinel (Artisanat), Hélène Conway-Mouret (Français de l’étranger), et même Laurent Fabius (Affaire Etrangères), Bercy souhaite mettre l’accent sur bienfaits du Pacte de Responsabilité qui prévoit une baisse du coût du travail de 30 milliards d’euros jusqu’en 2017.

Le gouvernement va aussi détailler la réforme des plus-values intervenues en 2013 ainsi que les récentes mesures qui visent à libérer le crowdfunding en France. La plupart des entrepreneurs français exilés en Californie pointent la pression fiscale excessive dans leur pays d’origine, l’une des plus fortes au monde (64%), mais aussi le manque d’accès au financement qui les empêche de lever les capitaux nécessaires à leur développement.

En 2014, 20 000 entreprises étrangères et leurs filiales sont installées en France, ce qui représente une manne de 2 millions d’emplois, indique l’Elysée.

Voir les mesures annoncées

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