Notariat, pharmacie, ambulance : des tarifs trop chers selon Montebourg

Selon un rapport réalisé par l’Inspection générale des Finances, la déréglementation de certaines professions protégées permettrait de faire baisser les prix jusqu’à -20%.

En France, les professions réglementées bénéficient d’un cadre juridique spécifique qui, en théorie, les protège de la concurrence. On a vu, avec le conflit entre taxis et VTC, que certaines d’entre elles restent exposées aux failles d’un système pas si hermétique.

En son temps (2007), le rapport Attali, commandé par le président Nicolas Sarkozy, avait proposé de faire tomber ces bastions professionnels pour doper les marchés concernés, relancer la croissance et créer de l’emploi. Mais ces préconisations n’avaient pas été suivies d’effet.

Plus d’un millard d’euros de CICE

Jeudi, dans un préambule au projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat, le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a remis ce sujet chaud sur la table. Pour étayer son objectif, visant à dégager jusqu’à « 6 milliards d’euros supplémentaires » de pouvoir d’achat, il compte s’appuyer sur les résultats d’un rapport réalisé par l’Inspection générale des Finances. Selon le journal Les Echos, cette enquête a passé au crible 37métiers, au rang desquels les pharmaciens, les notaires, les greffiers, les ambulanciers…Elle en arrive à la conclusion qu’une déréglementation de ces professions permettrait de faire baisser les prix « juqu’à-20% ».
Il y a quelques semaines, Arnaud Montebourg avait annoncé son intention de remettre en cause certains monopoles dont le statut leur permet d’être en situation de rente : Selon Les Echos, la question « ne fait pas de doute. Leur bénéfice net avant impôt représente en moyenne 19% de leurs chiffre d’affaires, soit 2,4 fois la rentabilité constatée dans le reste de l’économie ».

D’après le journal, ces métiers, à l’abri de la mondialisation et de sa concurrence effrénée, auraient augmenté, en global, leur bénéfice de 46% entre 2000 et 2010, et touché, dans le même temps « 1,7 milliard d’euros de crédit d’impôt Compétitivité-Emploi (CICE ) ».

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